Ma petite chatte est revenue, toute ébouriffée, un peu abîmée dans son cœur aussi. On ne m'a pas regardée comme tu sais le faire, miaulait-elle, on voulait me garder, j'ai dû me défendre. Ses griffes ont à peine suffi à faire lâcher l'importun, à peine à le marquer, pas à le défigurer.

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Le temps s'arrête,
Les consciences fleurissent,
Isalou écrit

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Elle n'est pas partie loin, elle n'est pas partie longtemps, elle n'est pas partie ailleurs, mais elle s'éloigne. Je sens tous ces liens tissés trop rapidement se distendre, arracher ma peau, ouvrir mon cœur, dévider la moelle de mon cerveau, enlever la substance de chacune de mes cellules.

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Sa voix s'élève,
Mon oreille s'agrandit.
Et le coeur entend

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Quand les mots s'arrêtent, quand la respiration s'arrête, quand il faut, pour que l'idée de l'homme s'habille en se dénudant, mettre des sons sur les chocs énamourés de deux âmes, la voix d'une femme emplit tout l'espace.

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Le temps fidèle
Vieillit les hommes lâches.
L'amour attend, fort.

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Je sais qu'elle est là, je sens ses doigts sur les touches de mon clavier, je vois son sourire un peu las, fatigué d'être plaisant aux autres, fatigué surtout de ne pas refléter une vraie joie intérieure, la combinaison d'un rêve et d'un projet de vie.

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Ce duo s'aime,
Ils se parlent, s'écoutent,
Et l'amour s'écrit.

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Du futur composé au passé d'avenir, elle suit les trajectoires de toutes ses questions.
Elle surveille ses brebis inégaleuses qui transcendent l'esprit de leur chair dans des orthographes parfois incertaines et souvent créatrices.

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Elle, elle, je ne sais comment la dire, comment l'appeler, lumière, renaissance, vivacité des sens, respiration du cœur, réflexion de la vie, elle existe ; voilà c'est le mot, et parce quelle existe, je vis.

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La frêle épaule
Recueille les papillons,
L'amour s'installe

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Cela fait bien longtemps que je n'ai pas déchiré une ficelle pour ouvrir un cadeau, cela fait longtemps que je défais chaque petit noeud serré pour la garder entière, cela fait longtemps que je supporte les moqueries de ceux qui m'entourent,

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Les mots, noir sur blanc
Les sentiments, blanc sur noir
La vie est grise

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À certaines heures, quand le corps s'alanguit, la pensée parfois donne l'impression d'occuper un espace qu'elle avait déserté. Elle regarde ce corps qui ressemble aux autres, qui prend la pose de cet autre, éteint dans les souffrances qu'elle n'imaginait pas ou cet autre qui se cabre sous des coups abjects,

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