J'ai besoin de quelqu'un qui,
Par de simples mots
Me boulversera.
Alors
Je lui donnerai mon coeur.

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Je me retenais pour ne pas crier.

Mon sang montait dans ma tête à mesure que le camion nous emportait, comme on emporte des chiens errant à la fourrière. Ils avaient débarqué, nous avaient attrapé comme de vulgaires insectes et nous avaient ligoté avant de nous enfermer à l'arrière de ce camion pourri. Je ne connaissais personne mais nous étions tous paniqués. Nous savions où il nous emmenaient.

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Il faisait si sombre que presque seules les étoiles se frayaient un chemin jusqu'à mes yeux gris. Mes pieds s'enfoncaient dans le sable frais tandis que je me délectais de la musique des vagues qui s'écrasaient sur les rochers. Les grillons chantaient en choeur dans les broussailles de la petite forêt qui, de toute sa splendeur, longeait la plage. Le souffle frais du mois d'août me caressait la peau, me donnant de temps à autre des frissons sur la nuque. Mais la chaleur du bonheur d'être là, sur cette plage déserte, compensait.

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Ce regard dans lequel j'ose plonger
Ce regard sombre qui pourtant m'enflamme
Serait-ce une détresse que j'y voit passer
Où une danse fougueuse et sensuelle?

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Pour toi
Je capturerai les brises chaudes d'été
Pour te réchauffer le coeur en hiver
Pour qu'un jour, tu m'aimes

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La pluie frappait mon visage de sa froideur d'octobre. Le vent balayait mes courts cheveux noirs, complètement mouillés. Du sang glissait au bout de mes longs et minces doigts. L'orage cachait le soleil de ses nuages gonflés de haine grise et quelques éclairs grondaient parfois au loin. Les arbres dansaient dans un bruit absurde, comme s'ils pouvaient subitement parler.

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Mes yeux admiraient le ciel
Mes doigts s'enfoncaient dans la terre
Les vagues dansaient en moi
Laissant les cris m'emporter

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J'étais au sommet du plus haut immeuble du pays. Un immeuble que je peux voir de ma fenètre. Mes cheveux tourbillonnaient dans le vent déchaîné. Mes larmes étaient balaiyées de mes joues avant même qu'elles n'aient pues se poser sur mes lèvres. Je tremble de tout mon être pendant que mes pensés se mélangent dans ma tête surchargée d'émotions. Pour la première fois dans ma courte vie, je n'en peux plus. C'en est trop.

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