Il faisait si sombre que presque seules les étoiles se frayaient un chemin jusqu'à mes yeux gris. Mes pieds s'enfoncaient dans le sable frais tandis que je me délectais de la musique des vagues qui s'écrasaient sur les rochers. Les grillons chantaient en choeur dans les broussailles de la petite forêt qui, de toute sa splendeur, longeait la plage. Le souffle frais du mois d'août me caressait la peau, me donnant de temps à autre des frissons sur la nuque. Mais la chaleur du bonheur d'être là, sur cette plage déserte, compensait.
Déserte...Vraiment?
La lune laissait paraître une silhouette sombre qui se dessinait au loin. Elle était fine, grande et masculine, debout sur un rocher, inerte. Cette forme fantômatique semblait scruter les cieux depuis une éternité, mais pourtant je venais tout juste de l'apercevoir. Je restais là, à observer l'être inanimé sur ce rocher inatteignable.
Je ne pouvais m'empêcher de m'imaginer ce que sa serait d'aller là rejoindre, de lui demander quelles merveilles le ciel pouvait-il bien lui montrer depuis tout ce temps. Je meurs d'envie de savoir les raisons pour lesquelles cette ombre restait plantée sur ce rocher, n'osant même pas bouger d'un poil. Elle semblait remplis de connaissances et d'histoire, douée d'une intelligence surhumaine et d'un coeur immense. Et je voulais à tout prix m'émerveiller de toutes les joies que cette silhouette enchanteresse avait put montrer à d'autre que moi, les nuits où le ciel était clair. Ces nuits d'amour et de tendresse que ses dernières conquêtes avait puent déguster avec cet ombre. Des nuits comme celle-ci.
Oui. Oui je pouvais deviner tout cela rien qu'en la regardant. Elle était abandonnée là, et moi je n'arrivais pas à me résoudre à courir vers cette silhouette qui m'attirait tellement. Mais il fallait que je sache, il fallait percer le mystère de cette présence inhabituelle.
Alors je pris tout ce qui me restait de courage, peu, certes, mais asser pour déposer tranquillement mes pieds nus l'un devant l'autre, comme une mélodie saccadée. je me rendis, le coeur battant la chamade, jusqu'au rocher, et après m'être assuré que j'étais seule avec cet inconnu, je l'escaladai.
rendue au sommet, je jetai un regard aux milliers d'étoiles qui scintillaient dans le ciel. D'ici, la vue était splendide. On pouvait apercevoir ce levé de lune sur la mer, et les montagnes au loin. À quelques mètres de moi, la raison de ma venue était là, scrutant toujours les cieux. Enfin j'allait découvrir ce qui le fascinait.
Je m'approchai à pas de loup, le coeur battant à tout rompre, la joie et la curiosité montant en moi comme une flèche.
Puis, tout doucement, j'approchai mon visage près de lui, je pouvait maintenant admirer sa beauté de la tête aux pieds. l'excitation monta en moi. J'effleurai de mes doigts son dos dénudé, ce qui me fit frissoner de plus belle!
Je finis par coller mon oeil sur le tube optique, et avec un soupir d'admiration, je pus enfin observer de plus près les cieux illuminés de ce ciel de nuit d'été.
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Style : Nouvelle | Par Motus | Voir tous ses textes | Visite : 811
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Commentaires :
pseudo : Sabriiinax
Très beau texte, tout au long de l`histoire tu nous fais croire quelques choses qui à la fin n`est pas tout à fait vrai, c`est plutot une bonne stratégie pour capter l`attention du lecteur. Continue ma belle !
pseudo : Denis.Z
Quel talent! Tu sais ce que veux dire surprendre! En espérant te lire à nouveau.
pseudo : Sabriiinax
Je repense à quand j`ai lu ton texte pour la première fois comment j`ai été surprise à la fin !
pseudo : Camyste
Très poétique ! La fin m'a fait sourire...
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