La pluie parcourt mes cheveux et glisse sur mon front. Les yeux plissés, la colère enfouie en moi, oui, je ne suis pas accueillante. Mais il le faut parfois. Est-ce justifié cette fois ? Je n'en suis pas sûre.

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Une très mauvaise nuit, très courte. Un réveil qui sonne, il fait encore nuit. Je m'en vais vers une lointaine contrée. Pas si lointaine que ça, mais quand on habite la « province », ça fait loin. Quatre jours sans l'homme qui partage aujourd'hui ma vie, sans cette petite boule de poil qui me lèche les pieds le matin. Oh oui, ça va être dur sans eux.

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D'extérieur, on pourrait croire à un élevage d'humain au pôle nord. Enfermés dans un lieu frais, glissant pour la plupart maladroitement sur le sol gelé, avec la musique trop forte et un éclairage digne d'une boîte de nuit, tous ces humains tournent en rond, tous dans le même sens, et semblent se complaire de leur situation d'esclavage.

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Le monde qui m'entoure ressemble à une immense peinture vivante.

Un bout de ciel bleu se profile à l'horizon, le soleil du matin passant à travers, donnant une teinte d'un blanc pur aux nuages encadrant cette promesse de bonheur.

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L'heure m'annonce ma libération quotidienne. Un peu de répit pour mon âme tourmentée.

La demoiselle de l'accueil me salue d'un : « Bonne soirée, à demain » accompagné d'un joli sourire. Chaque jour elle s'applique un peu plus sur son message de sortie de prison. C'est plutôt agréable comme annonce de liberté. En tout cas, elle est agréable, ce qui n'est pas vraiment le cas de celle du matin, ou de l'ancienne de l'après-midi. Ca fait plaisir.

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Un matin grisâtre, rien de bon en perspective. Comme tous les matins, l'envie de me lever n'est pas là. Heureusement que ma journée commence par la promenade de notre boule de poil. Même si elle tire un peu le matin, elle est toujours contente de me voir au moins, c'est déjà ça.

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