Assise sur le sol de la salle de bain, l’atmosphère n’est plus qu’un mélange de fumée et d’alcool. La bougie ne cesse de se consumer, pour ne plus que ressembler à mon esprit.
Je perds pieds, l’âme se meurt, sous les débris des blessures internes. Je ne peux plus réfléchir, allongée sur le carrelage, regardant le ciel à travers le velux.
Aucun signe. Mon corps inerte est transporté dans un voyage spirituel, où ma perte est proche.
L’aspect sanguinolent ne cesse d’augmenter face à l’entaille que je me suis infligée au poignet. Mes peurs s’enfuient… Le malheur se disperse sur le carrelage. On dit qu’au moment de sa propre mort, les moments intimes de notre vie défilent sous forme d’images, comme sur une ancienne pellicule d’un film de cinéma. Une seule image est présente, moi rêvant au bonheur inaccessible d’une vie. La mienne.
Style : Réflexion | Par Lu | Voir tous ses textes
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