La mer a pris la place du ciel
Et s’ouvre sur nos têtes
Nous sommes lavés, délavés,
La pluie nous burine le cœur
Seul le cri des oiseaux traverse le mur liquide.
L’or est mort ce soir
Dans la main du sorcier
Il a brûlé à la chaleur de l’homme
Masqué de cercles rouges et blancs.
La danse tournoie et le métal
Forme une boule prête à s’envoler
Avec le vent, dans les pluies, vers le fleuve gourmand.
La boule d’or vole et reflète le monde
Dans le brouillard fumant
Du marais et des eaux.
L’or calciné tombe goutte à goutte
Sur le pelage des bêtes jaunes et les constelle.
Mon regard s’enfuit à travers la forêt
Entre les arbres à l’écoute de la mer,
Il se glisse sous les feuilles entassées
Où dort le serpent de corail.
La pluie a visité la terre,
A traversé son corps offert
Lui a ouvert le ventre
En a puisé les sels et puis a fui
Vers d’autres continents au-dessus de la mer.
La main noire s’est étendue sur nos têtes
En une ombre d’hiver dans la chaleur humide.
J’ai bu l’eau de la terre
Aux senteurs sans nom
Et les parfums des hommes
Ont caressé ma gorge.
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Style : Poème | Par torreon | Voir tous ses textes | Visite : 965
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Commentaires :
pseudo : joelattic
J'ai pris du plaisir à te lire. Merci
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