Un clown est mort et sur la piste, L'éclat de rire tourne en rond. Un guignol suit un trapéziste, Trois petits tours et puis s'en vont. Sous la trompette d'un auguste, Une ombre grise emplit le soir. Qui sait si la note était juste Quand elle sonnait au désespoir? Dommage que parfois La peur remplace le talent Et que le don, le don de soi Ne soit plus rêve suffisant. Un clown est mort et sur la place, Un chapiteau, drapé de pleurs, Se prend pour un palais des glaces Pour réfléchir à sa douleur. Les balles vives du jongleur Sont suspendues dans le silence En attendant que vienne l'heure De reprendre leur folle danse. Dommage que parfois L'éclat dans les yeux des enfants Ne sache redonner la foi À ceux qu'assiège le tourment. Un clown est mort et dans les cieux, Son nez rouge est comme une étoile Qui s'endort dans le lit des dieux. Monsieur Loyal hisse la voile. Un cortège d'équilibristes Dépose une larme une fleur Sur le sable de cette piste. Adieu l'artiste, à tout à l'heure! Dommage que parfois Les quêtes d'un autre absolu Ne soient dictées que par la loi De ceux qui en demandent plus.
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Style : Poème | Par joelattic | Voir tous ses textes | Visite : 860
Coup de cœur : 13 / Technique : 10
Commentaires :
pseudo : PHIL
MERCI L ARTISTE
pseudo : obsidienne
bravo, je bisse en pleurant d'émotion
pseudo : joelattic
merci à vous deux
pseudo : vincedu34
Un bien bel octosyllabe... Bravo :)
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