Il faut tourner la page encore et toujours...cela fait mal jusqu'au plus profond de sa chair, cette brûlure qui n'en finit pas de me consumer à l'évocation de ta présence aimée...

Prostrée je subis en silence cette absence comme un animal sans défense je laisse agir la souffrance...a quoi bon lutter? j'aurais beau essayer d'y échapper en de vaines ou futiles tentatives, elle ressurgirait plus violente, plus amère, plus cruelle...

Alors je m'offre à elle, qu'elle accomplisse donc son ouvrage dévastateur, qu'elle me lacère le coeur jusqu'à m'en couper le souffle, qu'elle ravage tout au fond de moi tel un orage destructeur, qu'elle brûle mon âme de l'intérieur sans répit,même au coeur de la nuit, qu'elle me dévore crue encore et encore faisant jaillir des larmes expiatoires au fin fond de ce purgatoire...

Bientôt le manque de l'autre sera moins vif dans ma chair, bientôt la douleur comme une vague en furie se retirera doucement, je respirerais à nouveau pleinement sans ressentir cette oppression qui m'encerclait depuis que tes bras ne me retiennent plus...

Bientôt j'avancerais libérée de ce fardeau de douleur comme délestée d'un manteau bien trop lourd pour mes épaules...et je savourerais la délivrance, la survivance...

Sans toi...que j'aime