Dans cet endroit, tout était si noir
Et je n'avais pour guide que le son de sa voix.
Doux, frêle, subtil espoir
Je suppliais le ciel qu'elle ne tarisse pas
Je ne saisissais... ni le sens des mots
Ni même la raison qui la faisait parler
Elle était la, c'est tout, mystérieux flambeau
Qui me laissait encore l'impression d'exister.
Aveuglé, meurtri, blessé
Et la mélopée lente de ces phrases inconnues
Je me pris à rêver
A ces sonorités qui me portaient aux nues
Moi, je l'imaginais si belle et si aimante
De ces sortes de forces qui marient l'air et l'eau
Extirpent de l'enfer les plus maudits de Dante
Et transforment en palais nos infâmes cachots
Clic, froissement, néon blafard
Une lumière sale ensanglanta le lieu
Fuite, crissement, luisants cafards
Et je vis près de moi cette vieille sans yeux
Elle caressait du doigt un chat imaginaire
Irréel félin blotti sur ses genoux
Et je sentis que rien n'eut pu la faire taire
Sauf la mort, peut être... et j'en tombais jaloux
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Style : Poème | Par chouchou | Voir tous ses textes | Visite : 1063
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pseudo : BAMBE
Je suis enchantée par la découverte et la qualité de tes écrits.
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