Le bateau "Endouro" n'a plus de clients. En accostant, il n'y a que trois ou quatre clients qui sortent, et maintenant il n'y en a aucun qui entre.
Sur le quai les 'Endouriens' discutent d'un air soucieux de la conjoncture actuelle, à moins que ce ne soit du match de foot de hier soir.
Les enfants ne s'en éclatent pas moins; ils montent sur le très haut pont, puis sautent dans le Douro, poussant de grands cris de frayeur. La rivière les ramènent toujours saints et saufs sur la rive, et eux remontent en courant sur le pont pour à nouveau sauter.
Je regarde ce spectacle un bon moment, et repars par les petites ruelles. Je rentre.
Arrivée dans ma chambre, quarto n° 11. Il est 22h04. Ce soir, jeudi, le ciel est plutôt mauve. Et Porto plutôt calme. Du restaurant en bas vient une odeur de poisson pané. J'ai lavé mon linge et il a seché sur la terrasse, à côté des draps du pensao.
Mes affaires sont prêts à partir; je réflèchis à quoi faire les jours à venir. J'étudie la carte de haut en bas et de bas en haut, mais elle ne m'en dit pas plus.
Dans le livre de Rilke je lis : "Que serait une solitude qui ne serait pas une grande solitude?"
Il fait chaud ce soir.
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Style : autre | Par dawn | Voir tous ses textes | Visite : 572
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Commentaires :
pseudo : obsidienne
le voyage continue, avec ce semblant d'indolence qui fait le charme de ton écriture
pseudo : dawn
je m'arreterais bien un peu, des fois, mais bon... merci, Obsidienne
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