Il est des hommes et femmes qui fondent tout leurs espoirs sur l’amour et l’être aimé. J’en eu fais partie, jusqu’à ce jour de novembre. Le vingt cinq novembre deux mille cinq.
Je ne saurais sans doute dire les nombreuses raisons qui m’ont poussée sur ce pont. Je ne sais même plus si je voulais réellement sauté. Et puis, vous êtes venu à moi.
Peut être craignez vous de voir une femme seule sur un pont mettre fin à ses jours, il suffisait pourtant de fermer les yeux quelques secondes, de tourner la tête ou bien prendre la fuite comme je tentais vainement de le faire. Vous, vous avez préféré affronter. Je sentais pourtant le trouble dans votre voix, carrefour ou se mêlais douleur et tendresse. Comment faites vous cela Monsieur ? Comment faites vous pour faire face à la vie et soulager les plaies des autres ?
Je vous revois encore à mes côtés, statique. Il vous en aura fallu du temps pour trouver vos mots. Mais quels mots ! Qui aurais cru que quelques saines paroles pourraient alors me redonner confiance en la vie.
J’étais désemparée face à ce cruel destin. Je n’étais décidément pas prête, pas prête à le voir partir.
Vous savez vous, vous savez à quel point la mort est douloureuse. Je pense que vous l’avez connu, sinon comment auriez vous compris sans mots. Seul le regard à pu parler. Je me souviens de la scène dans ses moindres détails.
Je vous ai vu arriver de loin, j’aurais pu sauter avant. J’ai longtemps observé votre démarche et le temps d’un instant vous étiez là. Assis à mes côtés, sans dire mot. A vrai dire je me suis demandé plusieurs fois pourquoi vous étiez là, si vous alliez me balancer une bonne fois pour toute à la flotte ou bien me botter les fesses. Vous n’avez rien fait de tel. Mieux, vous m’avez ouvert l’esprit, m’avez offert la clé de ma vie, tel un sauveur.
« La mort d’un aimé broie le cœur de ses disciple. Sa mort vous à fait tant de mal, alors pourquoi l’infligé à ceux qui vous aiment ? »
Les mots résonnent encore dans mon esprit. Ce fut le premier électrochoc. J’ai eu mal à ce moment là, mal de savoir que j’étais à la limite de poignarder mes proches, d’infligé une douleur lancinante, une plaie qui ne guéris jamais.
A vrai dire, cela m’as fais réfléchir, mais ma vie n’étais que chaos à ce moment. Ma faiblesse morale laissait à désirer. Je n’y croyais plus. Je ne voulais plus y croire.
Comment croire en un monde ou seul les capitaux et le pouvoir compte ? Comment croire à une vie étouffée par la main de l’homme ? Je nous voyais tel des pions avancer dans les jolies petites cases bien tracées de nos prédécesseurs. Vies stériles, ou le commun des mortel se suffit de routine, d’un amour souvent faible, quelques aventures et souvent y ajoutent un enfant pour suivre la logique qui nous as été inculqué.
Alors non, je n’y croyais plus, je ne voulais plus y croire.
« Le monde ne peux pas t’imposer ses choix. A toi de faire les tiens. Tu reste seul maître de ta vie, ne l’oublie jamais. »
C’est ça ! C’est ce qui a fait basculer la situation. J’ai cru en vos paroles comme les fidèles croient en leur dieu. J’y ai vu la lumière, pour la première fois. Une lueur au bout du tunnel, celle qui vous indique la sortie.
Vous l’avez vu à ce moment là. J’ai encore en mémoire votre sourire. Merci. Merci de m’avoir ouvert les yeux, merci de m’avoir donné l’envie de croire. De croire en moi, en les autres, en la vie…
Depuis ce jour, il ne se passe pas un réveil sans sourire, pas de journée sans rire. Je m’efforce tant bien que mal à affronter.
Je ne veux plus fuir. Je ne veux plus baisser les bras. J’avance, les yeux fermer sur le sentier de ma vie, j’y trace mon chemin, saute les cailloux et évite les crevasse. Même lorsqu’un orage survient je reste là, et j’avance, encore un peu. Même la mort n’as plus d’effet sur mon cœur, nous sommes peut être mêmes devenues amies elle et moi.
Je me dis que la vie ne mérite pas d’être vécue sans rêve, sans bêtises, sans joies, sans rires… Alors je vie comme une enfant. Cela fais déjà quatre ans que j’ai dix ans. Chaque matin j’ai dix ans, chaque nuit j’ai dix ans, à chaque minute, chaque secondes. Je vis sans peur, dans la joie et la bonne humeur. Mes chagrins s’envolent laissant place à mes espoirs et mes envies. Je suis la princesse de mon compte de fée, l’héroïne qui as décapitée la faucheuse.
Que craint-on à dix ans ? Rien.
Grâce à vous je n’ai plus peur. Aujourd’hui je crois en tout, en vous, en moi, en tout ce qui m’entoure…
Merci Monsieur, merci de m’avoir redonné mes yeux d’enfant…
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Style : Nouvelle | Par cha | Voir tous ses textes | Visite : 643
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Commentaires :
pseudo : Billie
cette nouvelle vaut largement la première! félicitation c'est pas toujours facile je trouve de "transformer un coup d'essai"! et je dis ça avec de grosses guillemets puisque je ne sais pas si c'est réellement que ta 2e nouvelle... En tout cas les mots sont biens plaqués, l'atmosphère idéale pour ce genre de récit et deux personnages fait pour se rencontrer! beau moment de lecture! Au plaizir demoizelle...
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