Je souriais à cette pleine lune, elle m’avait rendu l’envie de croire au bonheur, si comme on le dit l’amour est ce qu’il y a de plus fort, alors je dois pouvoir remonter la pente.
Un soir d’été, sous le coucher du soleil lumineux, qui lançait des couleurs vives rouge orangées, mes yeux s’accrochèrent des étoiles. Puisque comme on le raconte, l’âme est fondée d’une flamme pétillante de gaieté. Ma soiffe de vivre s’était réveillée sous ce charme de soir. Son manteau coloré avait bel et bien fait naître cette envie de vivre.
Appuyée contre un tronc d’arbre, mon cœur se mit à battre d’un tel rythme que la sueur montait en moi. Prisonnière de ces yeux gris, je cru ne jamais pouvoir réveiller cette chaleur au fond de moi. Il était là. De l’autre côté du tronc. Lui. L’homme qui fait naître mes sentiments. Son regard doux et à la fois envieux, enlaça mes petits yeux foncés. Je perdis les sens de l’équilibre. Figés sur cette douceur, mon souffle pris pause. C’était tellement agréable.
Le vent se mit à frapper l’eau qui clapotait contre les rochers. Les feuilles collées aux branches, chantonnaient le rythme de la brise. Le monde s’arrêta. Si seulement ce moment était éternel.
Mes pensées se relâchèrent. La nuit tombait à vitesse. Le soleil se cachait derrière les dunes du paysage. L’homme baissa les yeux et chuchota :
- Que c’est beau par ici …
- La campagne est un endroit radieux.
Il leva la tête pour espionner les fond de la pleine puis, me tendis la main :
- Charles de Larue !
Il me prit la main et la baisa tendrement. Je lui répondis à mon tour :
- Elena Dupas, enchantée.
- Moi de même
Il me relookait du coin de l’œil. Ses yeux parcouraient ma longue chevelure dorée.
- Vous êtes d’ici n’est ce pas !
- Oui
- Vous aimez ce coin si je ne me trompe.
Je hochais la tête en guise d’affirmation.
- Je passerais des journées entières à admirer ce paysage.
- Décrivez le moi !
- Vous dîtes ?
- Décrivez le moi s’il vous plaît !
Il s’assit sur l’herbe fraîche du soir. Croisa ses jambes et ferma les yeux. Je m’agenouillais donc et lui décris le paysage. « Le matin à l’aube, on entend les oiseaux chanter leur refrain, ils sont sur leur branches et attendent avec patience le lever du soleil, puis, quand l’aurore les surprend, ils volent, à droite, à gauche, comme si la vie leur était rendue. Plus loin au milieu des arbres, des cerfs et des biches se mettent à gambader de tous les côtés… ». Adossé contre le tronc, Charles écoutait, sans voix, sans gestes. Passionné par le récit, il suivait chaque mouvement de mes lèvres. « L’herbe encore mouillée par la rosée, laisse entrevoir son éclat. En écoutant, on perçoit le son de la rivière coulé, des clapotements contre les rochers, et les grincements de feuilles presque insonores à l’ouïe. Un peu plus loin sur la pleine, une armée de tournesols fleurit. Je me lève chaque matin en me disant que aujourd’hui je vais faire la découverte de coin encore mystérieux. J’explore sans cesse ce paysage et y trouve toujours un détail à la fois agréable et impressionnant. ».
- Et là bas ? Qu’est ce qui s’y trouve ?
- Derrière les dunes ? Je ne sais pas encore. Mais je le saurais bientôt…
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Style : Nouvelle | Par lylooe | Voir tous ses textes | Visite : 631
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