Chaque toujours. Presque Toujours. Il y a un monstre caché derrière mon rideau. Derrière moi. Derrière toi. Mon Store, étoffe. Tissu. Issu de moi-même. Ici, dans mon crane qui plane. Un fantôme, un esprit. T'as compris. Je parle à toi et je parle à moi-même en même temps. Tu piges ? Caché dissimulé derrière moi. Au fond de moi le monstre. Tapi. Enfermé dans l'ombre, dans moi. Caché dans mon ombre. Invisible et visible à la fois ma foi... parfois toutes les fois... La pénombre qui t'attend au bas de ta vie que tu vis. Tu saisis. Sentit. Subit. Une vie qui surprit. Étonnée. Une émerveillée par le noir. L'obscurité. C'est la vérité. Quelle peur. L'inconnue. Le noir... Travail en noir. Marché noir. Réclame beau marché. Défense de marcher sur la pelouse le soir. Toute la journée. Ajourné. Décalqué. Calqué. Copié. Le rire et les larmes. L'inquiétude et la solitude. La lassitude. La peur de l'altitude. Quelle habitude. La fatigue. Peur de moi de toi et de l'autre qui n'est que moi. Elles appellent au secours. Tu te rappelles ? Ils guettent le moindre de nos pas... pas à pas vers la fin. La mort. Parfois, un revenant. Une vision. Un projet réagit. Apparaît. Disparaît. Apparaît. Disparaît de nouveau. Comme c'est beau... Puis Il réapparaît. Surgit de nouveau. Ce qui vaut. Il se perche. Comme ça... en bas. Se perce. Traverse. Trou. Fort. Fort. Maladresse sur notre lit de mémoire. Des histoires métalliques comme une montre. Tic. Tic. Tic. Tic. Toute une vie qui piquenique. Tout le temps. Tic. Tic. Tic. Tic est une chanson. Qui dit oui. Qui dit non. Toute une vie qui tic. Tic. Tic. Tic. L'harmonie d'une montre. L'écho d'un cœur. L'écho d'un tambour. Tambourin. Tam Tam qui bat. Corps qui bat. Combat. Débat la mort. Ma mort. Ta mort. Sa mort. La mort tout simplement. Boum. Boum. Boum est la cadence du cœur, mon cœur. Ton cœur... Des nuits. C'est par une nuit d'insomnie, que je l'ai rencontré... Toi. Moi. Brusquement tu t'es manifesté... mon grand cœur. Petite et grande. Ma pompe de cœur. Mon moteur... Boum. Boum. Boum. Ma cage thoracique!
Avoue. Mon Corps certifie. Justifie ma peur. Gratifie. Intensifie mes angoisses. Mon cadavre maigre sous forme de squelette. Os. Omelette... Omoplate. Invité à ma mémoire. Enjambant, en un éclair, ma fenêtre cardiaque. Une crise cardiaque ? De quoi rougir. Je vais mourir. J'ai dit à moi-même en chuchotant. Tremblotant à haute voix tremblante. Tremblotante. Ambulante. Transmettant l'angoisse de la mort à mon esprit... Une sardine pris au filet d'un pauvre pêcheur. Mon pauvre cœur s'est mis à trembler tout entier. S'est mis à danser sans rythme. Trembler très fort. Fort. Mort. J'ai eu peur. Très peur. Rien ne semblait vraiment l'effrayer. Mon cœur... Il continue sa révolte.. -Il veut se détacher de ma cage thoracique. Il s'évade de sa cage thoracique. Tic tic non boum... n'était que ma disparition. Mon cœur. Ma pompe de cœur bat. Combat. Accentue ces battements de cœur. Toujours, n'avait pas d'autre effet... Que de faire rigoler de peur... ma viande de cœur crache des coups. Boum. Boum. Boum. Comme les larves d'un volcan inconnu. Mes larmes. Je pleure. Des gouttes de larmes.. Gazelle qui en pleine forêt vierge donne au monde son petit... Une naissance. Une disparition. Tout à fait contradictoire. Quelle trajectoire. Mes larmes sont un vomissement. Évanouissement d'un ivrogne pendu. Dans la vie d'un bar.. C'est très bizarre. Tout ce bazar... cœur rebondit. Rien ne lui faisait peur... Pas même les grimaces de ma peur. Je racontais des histoires à moi-même pour dissimuler ma peur. Mes angoisses... Quelles rigolades...Toutes mes inquiétudes se rassemblent. S'assemblent. Avec lui, pas d'ombre dans l'armoire de ma mémoire, plus de traces de mes pas. Ma joie est morte vivante. Le mauvais sort est tenace... Je ramasse mes larmes, mes armes. Et mes angoisses. Je ris... Je pleure et je m'en dors. J'essayes de m'endormir. Sous les battements intérieurs. Extérieur. Antérieur. Postérieur. D'ailleurs je ne dors pas. Je fais semblant... Ailleurs, Je dors habillé. Rhabillé. Chic. Habité dans moi-même. Dans mon extrême.
Dans mon corps, je dors dedans. Je dors Dehors.. Dors devant. Je dors derrière. Pendant mon réveil et durant mon sommeil. Mon repos c'est la fatigue qui fatigue... Maintenant, quand ma mémoire me montre l'image ma main droite s'infiltre sous mes vêtements et se pose à gauche de ma poitrine pour s'assurer que mon cœur. Boum. Boum... J'ai failli partir... oui. J'ai failli mourir, disparaître... disparaître à jamais. C'est un monstre, ma pompe de cœur. C'est incroyable. Elle bat encore toc, toc, non boum boum. Boum que Dieu l'aide. Mon cœur quel routine de boumer toute une vie. De boumer le jour et la nuit, toute une existence. Le pauvre quel travail. Boum.. quel routine.. quel travail... mais, il peut s'arrêter à n'importe quel moment de l'année... il peut arrêter son boum à n'importe quel moment de la journée à n'importe quel moment de la nuit... il peut arrêter son boum à n'importe quel moment de la vie, à n'importe... importe quel moment.. à n'importe quel instant de notre vie. Dieu seul le sait. C'est écrit. Oui, c'est écrit... L'autre jour quand ma pompe de cœur tremblait... il me semblait que c'était ma fin... Mais... un avis à vie. Un avis de mort. Avis de l'arrêt du cœur. Je l'ai appris par cœur. J'en ai gardé l'odeur. La douleur de la disparition... La couleur de la mort, le monstre de la mort. Alors, toujours, presque toujours, il y a un monstre caché derrière mon rideau... le monstre c'est l'arrêt de cœur. L'arrêt du bus. Terminus. Terminus tout le monde descend. C'est la fin du trajet, la fin du voyage né tel jour. Telle heure... décédé tel jour, telle heure. Bande annonce la fin... le générique de la fin, l'adieu... DIEU comme c'est courte la vie. Comme c'est longue la vie... C'est belle, adorable, magnifique la vie. Comme c'est horrible la vie... Terrible la vie.. Très très mauvaise selon les moments d'amours... d'humours... d'humeurs... Je meurs... tu meurs... il meurt...
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Style : Nouvelle | Par najah hamid | Voir tous ses textes | Visite : 1304
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Commentaires :
pseudo : Dali
Ce texte m'est trés familier, je l'ai aimé ,adopté et je ne me lasse guère de le lire et de le relire.
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