La philosophie éclaire de son lumignon vaticinant la marche chancelante de nos errances nocturnes.

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"Quel exercice plus adéquat qu’un bain de soleil pour se livrer à la contemplation du jeu de la lumière sur les objets et la nature?

L’étude du rayon lumineux, manifestation sensible apte à traverser l’air sans le troubler, le verre,sans le briser, se riant des espaces les plus infinis, avait fasciné les Anciens. …. Comment sans les changer la Lumière transformait-elle radicalement la nature des objets. Une telle prise de conscience métaphysique ne pouvait être que méditerranéenne.

Les tableaux flamands exaltaient ses reflets et, en quelque sorte, sa rareté .... Influence tardive des cultes orientaux et, bien sûr, apport de l’Islam en Europe occidentale."

Sans partager tout à fait ce radicalisme, malgré tout on peut concevoir comment "la méditation sur la puissance lumineuse ne pouvait venir à l’esprit d’un homme que sous un climat où la lumière se dispersait à profusion.

La contemplation de la transparence des feuilles d’ampélopsis, la qualité de leur ombre sur le mur alimentait sa réflexion dans ce sens bien davantage que ses recherches sur les documents.

…

Sans doute à cause des notes sur les “Knoten” de Dürer lues hier, elle avait rêvé d’initiation “à la Kerzh”.

Il lui fallait abandonner J … à sa chute pour franchir le dernier stade. Quelle souffrance! Seul cet abandon pouvait lui faire franchir le pas et (“les”) faire progresser.

Joie de la dernière épreuve qui donne la Vie.

Eprouvé tout cela.

Elle s'était réveillée révoltée devant un tel sacrifice. A l’état de veille, elle n'y étais pas prête.

"A l’état de sommeil, pourtant, je sais que je l’ai fait, je l’ai vu dégringoler dans l’abîme, avant de passer le seuil de Lumière. J’étais sauvée et consciente que je l’étais avec lui et pour lui. Mais je me trouvais de l’autre côté de l’obstacle, sans lui, et je me sentais infiniment triste. La suite de mon rêve ne dit pas si je récupère J … après les tourments, ni dans quelles conditions. Est-ce la préparation de mon subconscient devant l’épreuve prochaine, la paix de mes jours actuels de déboucherait-elle que sur le déchirement.

… Je ne suis pas disposée à vivre un tel arrachement. S’il faut en passer par là pour atteindre l’Amour, je n’en aurais pas le courage. Je le sais. Et je prie Dieu qu’Il ne me force pas à le faire d’une manière ou d’une autre.

Il y a tant d’autres chemins “dans la maison de mon Père” … " "

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Extrait de Entre Chiens et Loups par Anne Mordred (1991 - 2005)