Les deux hommes surgirent de nulle part, à quelques mètres l’un de l’autre, sur le chemin étroit éclairé par la lune. Pendant un instant, ils restèrent parfaitement immobiles, chacun fixant l’autre. Puis, lorsqu’ils se furent reconnus, ils se mirent à marcher d’un pas vif dans la même direction.
Le cimetière donnait sur une cour d’école.
Le soleil brillait comme au premier jour et les cieux avaient l’éclat de la peinture fraîche. Yassine était au travail . Et Jade ne pleurait pas.
Alors qu’est ce qu’il faisait là ?
Il attendait le diable en personne.
Le lieu était bordé à gauche par des mûriers sauvages aux tiges basses et à droite par une haute haie.
Jade regarda le paysage autour de lui dans l’espoir de trouver un début d’explication. Il ne récolta que de nouveaux mystères. Il ne s’était écoulé qu’une semaine depuis les funérailles. Pourtant, pissenlits et mauvaises herbes crevaient déjà la terre pour se dresser vers le bleu du ciel et étouffaient la pierre tombale. Il chercha l’ironie dans l’innocence radieuse de cette cour d’école à côté de l’air sinistre que dégageait le cimetière. Les traces de craies à moitié effacées sur le sol, les balançoires multicolores avec leurs attaches rouillées s’étalant à l’ombre des tombes qui veillaient sur les enfants patiemment comme complices parce qu’elles savaient qu’un jour, tôt ou tard, ces enfants vont revenir ici. Non pas à l’école mais sous la terre du cimetière. Maintenant qu’il y pensait, les cours d’écoles n’ont rien d’innocent. C’est le domaine de petites brutes, de futurs sociopathes, de futurs politiciens sans scrupules, de jeunes esprits prématurément emplis d’une haine sans partage.
Bon, pensa Jade, ça suffit la philosophie de cimetière.
Au fond, ce monologue intérieur n’était qu’une simple distraction mentale pour empêcher son esprit de briser comme une brindille. Il avait tellement envie de craquer, de ne plus se forcer à tenir debout, de se vautrer sur ce monticule de terre pour le griffer de ses mains en suppliant une puissance supérieure de lui accorder une seconde chance.
Qui ne viendrait jamais.
Jade entendit des pas derrière lui et ferma les yeux. Voilà ce qu’il attendait. Les pas se rapprochèrent. Quand ils s’arrêtèrent, il ne se retourna pas
-Vous l’avez tuée, dit-il.
-Oui.
Un bloc de glace se liquéfia dans le ventre du jeune homme.
-vous vous sentez mieux maintenant ?
La voix de l’assassin caressa sa nuque comme une main froide.
la question, Jade : et vous ?
Il était entrain d’essayer de déchiffrer ce que le professeur de maths avait griffonné sur son cahier quand tout a commencé. Jade était allongé sur son lit et prétendait faire ses devoirs de maths, une matière qu’il abhorrait jusqu’au plus haut point. Il ne voyait pas en quoi trouver la solution d’une équation de 2ème degré à 2 inconnus pouvait l’aider à faire quoique ce soit. Par contre, il éprouvait un grand intérêt à apprendre l’anglais. A vrai dire, c’était la seule séance où il restait parfaitement éveillé ! Têtu comme il était, Jade refusait catégoriquement de prendre des cours supplémentaires en Maths (Comme si 8 heures par semaine ne suffisaient pas ! disait-il à qui voulait l’entendre). Il préférait certainement de passer son temps à jouer de la guitare avec son meilleur ami d’enfance, Yassine ou au foot avec ses potes. Ses parents, exaspérés mais confiants, déployaient le summum de leurs efforts pour pousser leur fils unique à travailler un peu mieux. Ils ne doutaient nullement de son intelligence mais pensaient que leur enfant gâté manquait de volonté. Ce que Jade ne va pas tarder à démentir. Jade fixait les lignes de son cahier sans vraiment les lire quand il sentit une brise émanant de quelque part devant lui caresser son visage. Voulant rester au chaud, il se leva, ferma la fenêtre mais cela ne fit que rendre le courant d’air plus puissant. Etonné, Jade s’approcha du mur auquel il accrochait touts ses posters de musiciens et de footballeurs. Il du admettre que c’était là la source du vent. Mais comment ce mur, parfaitement bâti pouvait laisser entrer de l’air ? se demandait-il. A moins qu’il y eut une petite fente quelque part… Mais non, c’était impossible ! Il l’aurait remarqué beaucoup plus tôt. Le jeune homme fit glisser sa main sur le mur mais ne s’attendait pas à ce qu’une allée se dessine. Il marcha, anxieusement, en tournant sa tête à droite et à gauche. La haute haie qui bordait la large allée, s’étendait au loin, par-delà l’impressionnant portail de fer gorgé qui barrait ka route du jeune homme. Tout au bout de l’allée, un élégant manoir se dessina dans l’obscurité, des éclats de lumière se reflétant au rez-de-chaussée dans les carreaux de fenêtres à croisillons. Quelque part dans le parc obscur, au-delà de la haie, on entendait le chant d’une fontaine. Des graviers crissèrent sous ses semelles lorsque Jade se hâta en direction de la porte qui pivota vers l’intérieur à son approche, bien qu’apparemment personne ne l’eut ouverte.
Le hall d’entrée, faiblement éclairé, était vaste et sa décoration somptueuse laissa Jade se demander qui vivait dans ce lieu. Un magnifique tapis recouvrait en grande partie le sol de pierre. Le jeune homme, excité, les pensées bouillonnaient dans sa tête, s’arrêta devant une lourde porte de bois qui menait dans la pièce voisine. Il hésita un bref instant puis tourna la poignée de bronze.
Ce qu’il vit le cloua par terre.
Le salon était rempli de visiteurs silencieux, assis autour d’une longue table. Les meubles qui décoraient habituellement les lieux avaient été repoussés en désordre contre les murs (comme pour exercer un rituel de magie noire, pensa Jade). La pièce était éclairée par un faible feu qui ronflait dans la cheminée mais personne ne semblait décidé à le ranimer. Le jeune homme, ahuri, s’attarda un moment sur le seuil de la porte. Tandis qu’il s’habituait à la faible lumière, une voix claire au timbre aigu qui provenait de l’extrémité de la table déclara :
Ah ! Jade ! On vous attendait. Approchez-vous. N’ayez pas peur.
L’homme qui avait parlé était assis juste devant la cheminée et il fut tout d’abord difficile pour le nouveau venu de distinguer autre chose que les contours de sa silhouette. Mais a mesure qu’il s’approchait d’un pas feutré, il vit briller dans la pénombre un visage au crâne chauve. Son teint était si pâle qu’il semblait scintiller d’une lueur nacrée.
Jade, ici, déclara l’homme à la voix aigue en indiquant un siège juste à sa droite.
Le jeune homme hésita avant de s’installer à la place qui lui était désignée. La plupart des regards le suivirent. Jade posa la question que posent généralement les gens quand ils se sentent égarés :
Où suis-je ? Qui êtes Vous ?
Ces deux questions suscitèrent un intérêt manifeste autour de la table : certains se raidirent, d’autres s’agitèrent, tous observant Jade. Personne, pourtant, n’eut le courage de lui répondre. Ils attendaient la réaction de leur maître.
Je sais que ce que je vais vous dire va vous sembler impossible mais si vous êtes patient, si vous m’écoutez je vous promets que vous ne le regretteriez pas car vous le seul humain qui peut nous voir.
Hu…humain ? Vous ne l’êtes pas vous ? balbutia Jade tremblant.
Non ! nous nous sommes métamorphosés en humains juste pour notre première rencontre afin de ne pas vous effrayer. A l’aube du jour suivant, nous retournerons à notre état précédent. Je…
Mais pourquoi suis-je ici ? coupa Jade. Où suis-je déjà ?
Le maître eut un sourire radieux et expliqua à Jade qu’il était au royaume des angiaurres, un royaume de créatures qui vivaient dans un monde parallèle à celui des humains, un monde dont un des issues débouchait dans sa chambre, qu’il avait été choisi d’être leur gardien de secret : une personne qui va les défendre des forces du mal mais qui va jurer de ne pas dévoiler leur secret.
Votre …heu… royaume existe depuis longtemps ?
Evidemment, évidemment, hocha le maître des angiaurres. Le titre du gardien de secret s’est transmis aux personnes qui ont habité cette chambre et vous êtes, en l’occurrence, un de ces personnes.
Mais alors, s’indigna jade, pourquoi jamais personne ne m’a alerté de cette petite …anomalie ?
L’assemblée générale eut un rire strident, même leur maître sourit et demanda du silence.
Jade, allez-vous rapporter ce qui s’est passé dans ce lieu à quelqu’un ?
Peut-être bien ! je n’ai qu’à l’amener ici. J’ai des preuves, dit-il
Eh bah voilà ce qui nous fiche le plan.Vous croyez qu’on n’y a pas pensé ? Ecoute, mon petit, Vous êtes appelé Gardien du secret, parce que vous allez garder notre secret et puis l’accès au tunnel ne s’ouvre à personne d’autre que vous.
D’accord ! D’accord. Admettons que j’accepte d’être votre « gardien de secret », quelles forces du mal j’aurais à combattre exactement ? demanda-t-il
Un silence assourdissant régna dans la pièce comme une sorte de voile qui tomba soudainement sur les visiteurs. Jade décela dans les yeux du maître, qui s’embuèrent de larmes paraît-il, une lueur d’angoisse. « Comment expliquer à ce petit la complexité du monde où nous vivons ? Comment lui faire sentir l’immense fardeau qu’il a sur les épaules désormais ? Sans doute, va-t-il tout assimiler quand nous allons nous métamorphoser. Oui, c’est ça. » songea le Chef des Angiaurres.
Ecoutez Jade, nous aurons tout le temps de vous expliquer tout ça. Mais avant, procédons à la cérémonie d’intitulation.
Attendez, qu’est ce qui m’oblige à vous obéir ? Rien. Déclara-t-il soudain sûr de lui .
Jade, je ne voulais pas vous raconter ça toute de suite mais puisque vous insistez. Ces forces du mal détiennent ta cousine et amie d’enfance, Yasmine.
Quoi ?? Mais co..comment ? c’est Impossible.
Pendant l’été dernier, quand elle habitait chez vous, elle est tombée par incident sur le portail qui mène au tunnel et a été malheureusement capturée par EUX au beau milieu de combats.
Non, Non. J’ai vu Yasmine hier, ce que vous dîtes n’a pas de sens.
Celle que vous avez rencontrée n’est qu’un clone qu’on a crée. Assez parlé, vous vous décidez ou non ?
Pour Jade, la décision était prise au moment même où le prénom de Yasmine fut évoqué.
Pendant ce temps, les partisans repoussèrent la table vers le mur, formèrent un cercle, se tinrent les mains, et commencèrent à psalmodier des paroles incompréhensibles. Le maître lui donna un petit coup de coude en le poussant vers le milieu du cercle en lui chuchotant pour la 2ème fois à l’oreille :
- N’ayez pas peur.
Il se laissa aller en pensant : Dieu !! Ces « gens » ne semblaient pas comprendre qu’il avait sa propre vie, quoiqu’elle ne soit pas parfaite, mais il ne voulait pas se retrouver collé pour le restant de sa vie dans ce lieu ! Il fit l’ultime tentative pour se convaincre qu’il était bien éveillé et que cela n’était pas un de ses rêves fantaisistes : Il ferma les yeux et se pinça mais il ne ressentit qu’un fourmillement dans sa main. « Bon, Tant pis. Voyons un peu où cela va nous emmener. » Pensa-t-il, exaspéré.
Le Chef se leva, hissa ses mains au ciel puis s’exclama :
« Que le sang de l’héros … donné volontairement, ressuscite les pouvoirs enterrés.
Que la Chair de l’ennemi…., pris par la force, fasse revivre les vertus »
Tout en criant, il laissa tomber une chose repoussante, visqueuse, d’un noir rougeâtre dans un chaudron. Tout à l’heure, Jade saura que cette chose était une partie du corps du méchant qu’ils combattaient. Dans le mouvement, le capuchon du maître glissa en arrière et Jade vit à la lueur des flammes son visage blafard et souffreteux exprimer sa révulsion. Puis le voyant s’approcher de lui, Jade comprit ce qu’il allait faire une seconde avant qu’il accomplisse son geste. Il ferma les yeux, les paupières étroitement closes, mais ne put ignorer le hurlement qui déchira la nuit. Il sentit que c’était inutile qu’il se débatte. Il sentit la pointe de la lame pénétrer le creux de son bras et le sang couler lentement dans la manche de son tee-shirt. Le chef des Angiaurres, fouilla maladroitement dans sa poche et en tira un flacon dont il appuya le goulot contre la coupure de Jade pour recueillir le sang qui gouttait.
D’un pas vacillant, il retourna ensuite auprès du chaudron et y versa le sang. Le liquide devint aussitôt d’un blanc aveuglant. Sa besogne achevée, Le maître s’assit et regarda fixement le chaudron qui bouillonnait, projetant de tous les côtés des étincelles semblables à des diamants si brillants que tout le reste paraissait par contraste d’un noir profond. Pendant un long moment rien ne se produisit.
Puis soudain, les étincelles qui jaillissaient du chaudron s’éteignirent. Un panache de vapeur s’éleva alors à la surface du liquide en formant un écran de fumée si épais que Jade ne pouvait plus rien voir.
Après, il sentit une vague de froid le glacer des pieds à la tête. Aussitôt, Jade s’éleva dans les airs avec grâce, les bras tendus comme s’il s’apprêtait à s’envoler. Quelque chose, cependant, paraissait bizarre, inquiétante… Il avait les yeux fermés et son visage était vide de toute expression. Puis doucement, il retomba sur terre, les mains en croix sur sa poitrine.
Le Chef des Angiaurres s’approcha, se pencha sur lui et murmura quelques paroles inaudibles. A ce moment, Jade se réveilla mais dans son élan à se mettre debout, il sentit la terre tournoyait autour de lui et il vacilla avant d’être attrapé par le Grand Maître qui dit :
« Ne vous pressez pas, mon cher. Allez, nous allons tout vous expliquer en route. »
Pendant que la diligence marchait d’un pas pesant, Jade resta en retrait avec le maître alors que celui-ci lui expliquait tout ce qu’il voulait savoir.
Il y a très longtemps, dans les montagnes entourant notre royaume naquit un diable nommé « Fenrir » . Puis il psalmodia des paroles à haute voix ;
« Le loup Fenrir marchera la gueule béante, la mâchoire inférieure rasant la terre et la mâchoire supérieure touchant le ciel, et il l'ouvrirait davantage encore s'il y avait la place. Des flammes jailliront de ses yeux et de ses narines.
Jade, surpris par le ton de son interlocuteur, hocha frénétiquement la tête.
A l’aube, les premiers rayons de soleil éclairant les lieux, les créatures commencèrent à se métamorphoser devant le regard ébloui de l’humain.
Ils ressemblaient à des chevaux mais en plus grand et plus effrayant. Jade voyait maintenant pourquoi ils se sont changés en humains. Leurs ailes s’étendaient vers le ciel et ils secouèrent une chevelure hirsute en poussant des cris assourdissants. Il semblait qu’ils étaient incapables de parler car ils se retournèrent vers le jeune homme et firent des signes de tête. Jade aperçut alors des yeux rouges flamboyants et eut un recul.
Ils conduisirent Jade dans une diligence tirée par des chevaux volants vers un lieu inconnu.
Il était déjà là quand Jade arriva. Fenrir était à l'autre bout du cimetière, à une centaine de mètres. Ils commencèrent à marcher l'un vers l'autre presque simultanément. Jade jeta un dernier coup d'œil sur la pierre tombale : peu importait l'issu de ce combat, c'était la fin.
Soudain, ils entendirent une sirène, suivie d'un frein sec.
Jade sourit, ça avait marché. Il avait signalé une série de coups de feu à la police angiaurienne . Ils avaient envoyé une patrouille.
Deux officiers étaient maintenant là, leurs armes braquées sur nous. Les événements qui suivirent se passèrent tellement vite que Jade eu juste le temps de plonger derrière une pierre tombale pour prendre refuge: Fenrir fit un mouvement menaçant et deux coups de feux se firent entendre. Les balles furent propulsées vers Fenrir, qui s'était transformé en un essaim de rapaces s'envolant pour éviter les balles. Ils plongèrent vers les policiers et Jade eu juste le temps d'entendre les cris des deux hommes se mêler à ceux des oiseaux. Quand ils reprirent leur envol, les malheureux n'étaient plus qu'un amas de chaire déchiquetée.
Jade se releva tant bien que mal, secoué par ce qui venait d'arriver. Il avait conduit les officiers à leur perte…
Fenrir avait regagné sa forme humaine et regardait le jeune héros, un sourire malicieux aux lèvres:
"A toi maintenant ..."
Il attaqua. Jade sentit la panique l'envahir. Il ne pouvait rien faire. Il ferma les yeux attendant le coup final...
Il se sentait léger, très léger. Il devait être mort. Il n'y avait aucune autre explication. Il réussit à ouvrir ses yeux et faillit crier d'étonnement en voyant qu'il était à des centaines de mètres de terre. Il n'arrivait pas à le croire: il volait!
Il fit quelques acrobaties aériennes, heureux d'avoir de s'être découvert cette nouvelle capacité. Mais il n'eut pas le temps de bien en profiter: Fenrir arrivait déjà à grande vitesse, son regard était enragé. Jade bougea sans effort et réussi à esquiver le démon. Il avait fait cela avec une telle facilité qu'il était lui-même surprit. Il entendit un cri de rage venant de derrière, et se retourna juste à temps pour voir Fenrir lui donner un coup de poing qui l'envoya s'écrasa sur terre.
Cela aurai dû le tuer, mais il se releva. Les blessures sur son corps étaient nombreuses. Cependant, quelques secondes plus tard, il n'y avait plus rien. D'une manière ou d'une autre, ses cellules s'étaient régénérées.
Il sourit, puit décolla, accélérant pour rejoindre Fenrir, sachant qu'il avait peut-être ce qu'il fallait pour le battre. Mais… qu'était donc cette sorte de boule lumineuse qui venait vers lui? Il réalisa à la dernière minute qu'elle était la création de Fenrir et que si cette chose le touchait, il allait en voir de toutes les couleurs. Mais il était trop tard. Il pria pour qu'elle ne le touche pas, son bras étendu devant lui.
Soudain, elle s'arrêta. Décidemment, il était bien plus puissant qu'il ne l'aurait imaginé. Il tendit le bras vers la boule et l'attira vers lui. Puis, poussant de toutes ces forces il l'a propulsa vers le démon. Tout cela c'était passé tellement vite. Fenrir n'eu pas le temps de l'éviter. Une explosion colossale s'en suivit et il s'écrasa.
Jade atterri en douceur et s'approcha, toujours sur ses gardes. Fenrir sortit des décombres causés par sa chute:
"Fini de jouer Jade…"
Il poussa ensuite un cri terrible et tomba à genoux. Jade recula de quelques pas. Quelque chose d'horrible allait se produire, il le sentait. La terre tremblait et le ciel s'assombrissait.
Soudain, une main jaillit du sol. Jade fut prit de peur. Tout autour de lui, les morts se réveillaient. Ils marchaient vers lui, titubant. Ils l'attaquaient, et devenaient de plus en plus nombreux. Il se frayait un chemin tant bien que mal, projetant les corps à droite et à gauche.
Et puis il l'a vit. Elle était parmi eux, marchant vers lui. Il perdit tout à fait ses esprits. Il ne pouvait pas l'attaquer. C'était impossible.
Et c'est là qu'il sentit une matière chaude sur son dos, et il se retrouva face contre terre. Saletés de boules d'énergie, se dit il.
Il sentit une forte pression sur son dos et hurla de douleur.
"Qu'est-ce qu'il y a Jade? Dit Fenrir, prenant appui sur le jeune garçon. Incapable de résister au charme incontestable de son corps puant?
- Ne parlez pas d'elle comme ça ! Cria Jade.
- Et qu'est-ce que tu pourrait bien y faire? Dit-il le sourire aux lèvres, augmentant la pression sur le dos du garçon.
- Vous bottez les fesses peut-être," dit une voix derrière eux.
Jade sentit la pression sur son dos disparaître et il se leva. Il pouvait reconnaître cette voix parmi tant d'autres.
"Non, ce n'est pas possible… commença Fenrir.
- Oh oui ça l'est, dit-elle. Jade ne t'en fait pas pour moi. Il faut en finir avec cette vermine…
- C’est lui qui t’as tuée ? dis moi Yasmine
- Non, Jade , non. C’est le maître des angiaurres. Il a réussi à me sauver de Fenrir mais prétendant que je connaissais plus que je ne le devais, il m’a achevé.
- Assez! dit Fenrir et il fit apparaître une autre de ses masses d'énergie qu'il propulsa vers le corps, qui tomba quelques mètres plus loin, inerte.
- NOOOON!" Hurla Jade.
Il fit à son tour apparaître une masse d'énergie qu'il projeta sur Fenrir. Il fut propulsé par le choque de l'attaque puis, avec un mouvement d'une rapidité incroyable il en projeta une autre sur Jade. Celui-ci la contra puis attaqua à son tour plusieurs fois de suite, courant vers sa cible. Ses attaques ricochaient sur les bras tendu de Fenrir et détruisaient les pierres tombales autour de ce dernier.
Avec un rire démoniaque, le démon contre-attaqua. Les attaquent se succédèrent ensuite avec une rapidité inouïe. Des gerbes de sable s'envolaient autour de Jade sous le choque des attaques. Jade avait disparu, enveloppé par la poussière.
Fenrir poussa un cri de victoire et mit fin à ses attaques.
Le nuage se dissipa et ce qu'il vit le laissa bouche bée: Jade, tenant à peine sur ses jambes, avait accumulé toutes les attaques de Fenrir!
Il hurla et projeta la masse d'énergie vers Fenrir. La collision provoqua une explosion colossale et dans un dernier cri, Le démon disparu.
Jade poussa un soupir de soulagement. Haletant, il sourit. Il s'écroula ensuite par terre…
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Style : Nouvelle | Par Kenza Boussaoud | Voir tous ses textes | Visite : 764
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pseudo : clo
bonjour kenza... texte bien écrit.. ca ma tenue en halaine jusqu'a la fin... continue.. bravo amicalement
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