Encre rouge

Là-bas, tout au loin, au milieu d’armes, de canons, de mitrailleuses

Se tenait un petit aux jambes chancelantes, pétrifié de peur

Malgré ces ondes d’horreur qui se dégageaient de ces terres

Brave, il entreprit une aventure qu’il savait périlleuse

Il combattait sans cesse ces forces du mal qui colonisait son pays

Même sa toute première bouffée d’air fut souillée de sang

Dans son abîme, l’obscurité luisante engloutissait toute sorte de vie

Dis-moi, petit enfant, comment serais-tu, comment

S’il y avait un brin de justice au monde

Tu ne pleurerais plus chaque jour

Tu ne verrais plus les cadavres enterrés sous les décombres chaque jour

Ah s’il y avait un brin de justice au monde

Pourrais-tu me dire, petit enfant, ce que tu ressentirais

S’ils abaissent leurs armes, si nous apaisons ton âme

Te sentirais-tu mieux, s’ils disparaissent ces soldats massacrants, ces cœurs refroidis

Ces assassins, ces tyrans, ces soldats affaiblis

Ces êtres dépourvus de sentiments, faisant tomber des innocents à feu et à sang

Rêves-tu petit enfant, d’une vie paisible, celle que tu espères tant

Petit enfant, ton étoile d’espoir est morte,

Laissant place au soleil noir de la souffrance

Tu regardes le sang qui coule à flots sur ta poitrine

Tu vacilles, l’index dirigé vers les cieux

Ô, petit enfant, tu as lancé un Sos

La mort est témoin de tes jours pleins de détresse

Elle te guette ; tu t’en fous, elle veut t’emmener

Loin, loin vers ce monde qui t’attend où plane tous ceux que tu connais

Le silence total ; le calme avant la tempête puis …

C’est la fin d’une histoire, la fin de ton histoire

Et c’est à l’encre rouge que le combat prend fin .