Que cherches-tu disait mon père
Quand sur les routes tu t'en vas?
Quand tu t'éloignes de la terre
Où j'ai guidé tes premiers pas.
J'ai cherché le bonheur aux quatre cooins du monde
Sans savoir quelle était sa forme ou sa couleur.
Se dissimulait-il dans le coeur d'une blonde,
Dans le chant de l'oiseau, le parfum de la fleur?
L'as-tu trouvé m'a dit ma mère
Quand j'ai regagné ma maison?
Tu cours après une chimère
Qui te fais perdre la raison.
Je n'avais rencontré que des plaisirs fugaces,
Des amours d'une nuit, rêves sans lendemain.
J'avais en vain cherché sans entrouver les trâces,
Ce trésor fabuleux dont je révais gamin.
Ouvre tes yeux m'a dit mon père,
Regarde autour de ta maison.
J'ai redécouvert ma rivière,
Les charmes de la fenaison.
Ce que ne mavait pas apporté le voyage,
Je l'avais sous les yeux là sur mon sol natal:
L'or d'un champ de genêts aux portes du village,
L'air pur que l'on respire au réveil matinal.
J'ai perdu mon père et ma mère.
Ils m'avaient appris le bonheur
Mais ils disaient que sur la terre,
L'homme est, pour l'homme, un prédateur.
Alors, chaque matin, quand j'ouvre ma fenêtre,
Lorsque s'offre à es yeux ce coin de paradis,
J'ai peur pour ce bonheur qui pourrait disparaître
Par la faute de ceux qui n'auraient rien compris.
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Style : Poème | Par COELLO Pierre | Voir tous ses textes | Visite : 404
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