Le vampire du désespoir convoite la peine,
Se sustente de l’énergie vital et de la joie
Encore présentes dans le sang de toutes veines,
Ne se laissant de répit qu’à la mort de sa proie.
Parcourant une vaste prairie, Elle pense à la mort
Et au repos de son âme affaiblie et meurtrie.
Elle dit adieu au chagrin et aux larmes brûlantes
En avançant, se laissant guider par son corps.
Ses pieds nus caressent la rosée de l’herbe douce,
Le vent frais effleurant sa chevelure Rousse.
Son esprit, n’étant qu’un pâle reflet de la mort,
Laisse étioler, faner, mourir son pauvre corps !
La nuit tombée, elle n’aperçut pas le temps passé,
Et elle continuait d’avancer. Ni la faim, ni la fatigue
N’arriva à la convaincre d’arrêter son pas pressé
La dirigeant, sans doute aucun, vers son imminente fin.
Ainsi, au bord de la falaise elle n’eu aucune surprise
Quand son corps se fit plus léger, fut plus libre.
Sa crinière voletait, lui laissant cette exquise sensation de vie
Et pour l’unique fois de son existence, elle rit.
Voilà comment l’impitoyable Vampire du désespoir,
S’empara une énième fois de l’âme d’une mortelle,
Afin de combler, et ce jusqu'à la fin de sa vie immortelle
Son grand et unique Amie, la faucheuse habillée de noir.
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Style : Poème | Par chrissylabrune | Voir tous ses textes | Visite : 562
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