Une jeune fille ayant le rêve d'apporter le Bonheur aux autres, voit sa vie anéantie à l'annonce de sa maladie. Ne voulant pas se faire hospitaliser et se faire traiter comme une malade, elle s'enfuie de chez elle n'emportant qu'une simple photo de souvenirs avec elle. La jeune fille ne sut où aller et passait son temps sous un pont, un tant soit peu à l'abri du froid et de la pluie. Nous étions en pleine saison d'hiver, la température variait de -8 à 0 degré. La jeune fille le savait, il ne lui restait que très peu de temps à vivre, un an ou deux tout au plus. Cela fait maintenant 13h que la jeune fille avait fugué. Elle vivait tant bien que mal avec ce qu'elle avait et qu'elle trouvait : 4 murs de cartons, voilà une brève mais explicite description de l'habitat dans lequel elle vivait maintenant. La seule chose qui le protégeait du froid était un tissu extrement fin et aussi léger que de la soie; en guise d'oreillers, elle avait le droit à un petit rebord du sur lequel elle s'appuyait. Chaque minute était un véritable calvaire mais elle tenait bon et puis elle avait la chose la plus précieuse à ses yeux : cette photo. De plus, elle préférerait rester dans ce trou plutôt que de retourner chez elle, l'enfer. Trois jours passaient, elle maigrissait, a vu d'oeil, elle devait faire 1m71 pour 38kg. Elle avait perdu ses douces couleurs roses pour y laissait place à une extrême pâleur. Alors qu'elle cherchait de quoi se nourrir, elle fit la rencontre d'une jeune homme du même age qu'elle :
« - Tu es toute pale. Tu dois avoir très faim. Ah, attend, j'ai un peu de chocolat sur moi, tiens.
- Non je ne peux pas le prendre.
- Si j'insiste !
- Merci. C'est très généreux de ta part. »
La jeune fille appris qu'il avait aussi fuit sa maison car il ne supportait plus ses parents et cela faisait mnt 4 mois qu'il vivait dans la rue. Janvier céda à un glacial Février. Les températures ne cessaient de diminuer mais pourtant la jeune fille ne s'était jamais sentie aussi heureuse. Son nouveau compagnon, Alex, lui appris comment faire du feu, il lui appris pleins de choses qu'elle n'aurait su sans lui. Trois jours encore passaient, la jeune fille semblait si heureuse, elle riait de plus bel et grâce à Alex, elle s'était habituée à sa nouvelle vie dans la rue. Ils se promenaient dans une grande avenue et jouèrent a un de leur jeu favori : " Que mange-t-on ? ". Ils apentèrent le long de la grande avenue et regardaient avec envie une pâtisserie. Soudain, une main étrangère se posa sur l'épaule droite de la jeune fille qui se retourna et reconnue avec frayeur son père. Elle prit la main d'Alex, elle l'entraîna a gauche et a droite essayant de semer en vain son père qui laissa de temps en temps échapper des " attend s'il te plaît " ou encore des " arrête-toi ! ". Après 20min, elle commença à s'essouffler et s'arrêta malheureusement dans une impasse avec pour seul issu un petit pont.
« - T'approche pas ! Laisse partir le garçon qui est avec moi.
- Quel garçon? - lui ! dit- elle en montrant l'endroit ou étais Alex.
- Mais il n'y a personne. Rentre avec moi ! »
Elle tourna la tête et ne vit personne. A ce moment là, elle comprit qu'Alex n'était que le fruit de son imagination et qu'elle n'a survécu que grâce et par elle même. Elle n'avait donc plus aucune raison d'existence. Son propre père n'était plus capable de l'appeler par le prénom qu'il lui a donné à sa naissance. Ses dernières paroles pour son père était : « Tu te rappelle encore du prénom que tu m'a donné, papa? Je m'appelle Espérance... » .
Et elle ferma les yeux, prit son courage à deux mains, recula de 2-3 pas et sauta par dessus le pont, sous le regard vide de son père...