Toi qui la nuit vient me hanter. Toi qui la nuit me perturbes. Je t'ouvre mes bras et laisse entrer le monde de l'obscur. Je ne peux m'en empêcher, cette étreinte est tout simplement passionnée. Ne pouvant m'y soustraire, je prends un malin plaisir à me faire du bien. Toi qui la nuit vient me hanter, toi dont le visage est toujours caché; tu ne me laisses pas indifférente. Et chaque soir j’attends ta venue. C'est quand j’entends la souffle du vent écarter légèrement les rideaux transparents de ma chambre que je sais que le moment est venu. Alors je sens tes lèvres me susurrer des mots doux aux oreilles. Tu me parles d'amour, me redemandes d'aimer à nouveau. Mais qu'est ce que l'amour? Que signifie le verbe aimer? J'ignore la signification de ces mots et ne cherche pas à la savoir. Je ne crois plus en avoir la force. Je veux continuer à vivre dans ce rêve, à croire que la réalité est à ma portée et que de moi proche encore tu es.
Je revois défiler dans ma tête nos moments heureux, ceux dont nous avions la clef et qui aujourd'hui ne son plus que brumeux. Je revois encore le jour de notre rencontre. C'était dans le Parc à Chênes. Je me rappelle aussi du temps. Pluvieux. Mais ce premier baiser fut tellement heureux que j'en ressens toujours l'intensité. Ta présence me manques et je ne désir plus que te rejoindre mais je sais, je comprends ce que tu veux. Toi qui vient chaque nuit me hanter, tu me dis que vivante je dois rester pour un jour mieux te retrouver.
Quand es tu mort? Un mois, six mois, un an? Je ne m'en souviens plus. J'ai voulu survivre à ce terrible chagrin, j'ai voulu dompter ma souffrance en tentant de l'oublier mais je n'y suis pas arrivée et depuis tout ce temps je me sens déprimée. Sans toi je ne peux exister. Sans toi je ne veux plus exister. Tant que chaque nuit tu viendras me hanter, je continuerai de errer. Je continuerai de vivre cette vie qui sans toi est gâchée.
Quand je me suis levée ce matin là, ce fus la dernière fois que tu me rendais visite. Quand j’ai ouverts les yeux ce matin là, je me suis retrouvée dans tes bras. Tu avais le visage triste mais dans tes prunelles brillait cette flamme de passion, cette atroce envie de mon corps. J’ai compris alors que malgré l’erreur que je venais de commettre, celle de tout abandonner, tu restais à mes côtés pour m’accueillir. Je t’aimais trop. Je t’ai gardé. Et jamais plus je ne te quitterais.
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par elwyndra89 | Voir tous ses textes | Visite : 850
Coup de cœur : 10 / Technique : 10
Commentaires :
Nombre de visites : 25139