C'est alors qu'elle dormait. C'est alors que je pouvais la contempler, de bas en haut, sans craindre son regard interrogateur.

Parfois le language des hommes manque cruellement de mots. Mais que peuvent les mots pour décrire l'indescriptible?

Le mot le plus proche de ce que je voyais alors est donc aussi le plus simple: elle était belle, immensément, étrangement belle. Sans meme le vouloir, sans artifices. 

Et moi qui regarde, de bas en haut, de haut en bas, ce spectacle supposé d'une grande banalité. Quoi de plus monotone que l'attitude figée de celui qui dort? 

Mais, croyez-moi, le corps de Sabine M est l'une des plus choses qui m'ai été donné de voir dans ma vie. Quand à son visage, aux traits merveilleusement doux, il peux vous faire oublier la stupidité de l'amour, voire celle de nos vie vidées de sens.

- Dans un monde devenu fou, l'essentiel ne constituerait pas alors à prendre le temps d'observer le corps nu et assoupi de celle qui est notre Sabine M?