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La chaise de la rose : Prologue. par misa

La chaise de la rose : Prologue.

La chaise de la rose : Prologue.

 

Outre les tremblements de mon corps, je ne perçois rien, la mélodie neurasthénique  qui m’a hanté les oreilles pendant si longtemps s’est éteinte, avant même que j’en oublie moi-même l’air sous lequel les notes valsaient. Cette aubade nostalgique qui avait serré mon cœur se noyait sous la pluie, elle se débattait pour ne pas que ma mémoire l’oublie, elle gesticulait dans mon enveloppe charnelle immergée par  le fruit des nuages, pour éviter d’accuser mes larmes. Oui, mes regrets que j’avais laissés dernière moi, les espoirs déchus que j’avais enchaînés et tenté d’oublier, s’évadaient de mon cœur aussi involontairement que les coquillages s’échouent sur la plage. Ils ne restaient que leur carcasse, vide et fragile, une carcasse qui ne supportait plus le poids de mes larmes …

Sous les pétales de roses qui se déversent, mes mains tremblent, j’étouffe … Les doléances de mon âmes commencent à s’amalgamer avec la déception du ciel, ces larmes déchirantes en voulaient plus, elles souhaitaient purifier cette bouche qui n’en avait pas assez fait, une voix trop douce qui gémissait face à la douleur. Elles glissaient, marquant mon visage à jamais pour ensuite venir délecter mes lèvres et leur faire goutter le résultat de mon pêché…

C’est si froid … cette main qui griffe ma joue par sa douceur est si innocente, couverte de sang, elle est tellement plus pure que mon regard couvert de honte. D’un geste tendre et  frissonnant elle glissa ses doigts tout le long de mon corps, redonnant des couleurs plus vives à cette chair qui palissait déjà. Ma mémoire se perdait, du sang coulait de mes épaules, celui de cette personne qui vint soudainement m’enlacer. Qui était-elle déjà … ? Pour que mon cœur se sente si lacéré de déshonneur …     

Je ne ressens plus rien, toutes mes réactions sont de purs réflexes causés par mon passé que j’oubliais, que la pluie emportait, que mes yeux noyaient et que le sang recolorait. Oui, je le savais dès le départ, je quitterais ce monde, l’ignorance en guise de lit de mort. Quel péché avais-je donc commis pour devoir céder ma mémoire en guise de rémunération. Il ne me restait rien, plus rien, juste mes frémissement instantanés qui m’accompagneraient jusqu’à mon dernier souffle.

Elle glissa précieusement ses doigts derrière ma nuque, sa main pourpre et rassurante, pour enlacer ma taille de part sa jumelle. Elle rapprocha son visage du mien, si bien que nos deux  vapeurs de vie ne furent plus qu’une.  D’un geste tendre, elle pressa ses lèvres contre les mienne les lavant de la pluie, les protégeant de la tristesse. Je ne comprends pas les raisons qui l’entraine à me traiter de cette façon, à me chérir tant pour mes derniers instants, alors que moi, je suis incapable de replacer un nom sur son visage. Sa chaleur, je la perçois enfin, une sensation si énervante … cette personne éveillait mes sens, comme le soleil le fait  pour les fleurs, une fois l’aurore arrivée … Elle m’entoura une nouvelle fois, pour ensuite se rapprocher de mon oreille, de cette ouïe accablante qui m’abandonnait également. Je sentais mon corps tressaillir, mon cœur sur le point de lâcher tandis que cette personne commençait à m’étouffer, tant ses bras se resserraient sur moi …

 

-          Surtout, ne m’oublie pas …

 

Une poignée de seconde s’écoula, juste pour laisser le temps à la pluie pour s’intensifier, voilà qu’elle s’était soudainement mise à pleurer pour moi, remplaçant à jamais mes yeux déjà noyés … S’était trop tard, plus jamais …  

-          Je t’aime ! Je t’en supplie NE M’OUBLIE PAS !

 

Le rideau qui oppressait mon cœur se relava, tandis que le tissu qui voilait mon passé s’était envolé, oui j’avais enfin fini par comprendre … l’origine de tout mes maux, mon jardin secret, l’univers que j’avais fondé, le paradis que je quittais … c’était … elle … 

 

 

Commentaire personnel :

Voilà, c'est le début de mon roman ... Le prologue par lequel tout va débuter ... la fin d'un commencement pour être plus précise ! 

J'aimerais vraiment avoir votre avis, avoir n'hésitez pas à critiquer !    

 

Marie Fortunati.

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Style : Poème | Par misa | Voir tous ses textes | Visite : 933

Coup de cœur : 15 / Technique : 13

Commentaires :

pseudo : obsidienne

ça donne envie de lire le reste !

pseudo : michette

Que dire, que l'on a envie de connaître la suite tellement le style est magnifique, continue surtout

pseudo : Martina

elle est bien l'histoire et merci bcp du commentaire

pseudo : clo

excellent texte... bien écrit.. bravo a toi misa merci pour tes coms si doux

pseudo : ramiel

bravo à vous misa, votre prologue est très bien écrit est on y accroche bien vite. portant même s'il ne s'agit que du prologue on ressent déjà de la mélancolie et de la tristesse, tout cela décris avec des mots juste et bien choisis. C'est très prometteur pour la suite, j'ai hâte ^^