Azur et volupté
Quand furtivement j’aperçois, au coin d’une rue, la beauté d’une femme, sublime et crue, s’illumine en moi l’Apparition de la chair, épiphanie éphémère, couleurs tremblées en galbes et lumières.
Quand je contemple fixement le bleu du ciel, il gicle en moi une atroce déchirure, rageuse fêlure, joie abominable, euphorie improbable, plénitude sensorielle frôlant de trop près l’infini insondable.
— Par-delà bien et mal, la lumière est fatale.
Quand je contemple fixement la nudité miraculeuse d’un sein lourd et beau, d’un sein pâle et cruel, éclate en moi un déluge mystique d’extase sensuelle — ainsi scintille la splendeur charnelle, ainsi la volupté éclôt et ruisselle.
Quand je perçois longuement l’étrange limpidité de l’azur, il surgit en moi une soudaine envie de fuir tous les murs, m’en aller sans papiers sans argent, sans raison ni vêtements, m’en aller fol et sauvage vers d’impossibles rivages, hurlant ma rage.
— Par-delà bien et mal, la lumière est létale.
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Style : Poème | Par younisos | Voir tous ses textes | Visite : 635
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