La tendresse qui m’habite, je vous la communique

Votre bras est las, étendu sur ce sol mou et liquide

Votre regard est devant vous, bien loin de moi

Alors ma main doucement vient vous chanter cette mélopée

Celle qui ne parle qu’à couvert, cachée sous d’autres sphères

Embrumés dans une ambiance antique de spa où les corps conversent

Tous mes doigts glissent le long de murailles fines et opaques

Immobile et muet, vous ne rougissez même pas

Je vérifie que votre cœur bat, et je reprends mon assaut

Frôlant la surface qui nous enveloppe, nous tenant liés l’un à l’autre

Je n’ai plus peur, je vous touche

Votre main contre la mienne s’imbrique si parfaitement

Que je me crois au ciel, jouissant d’un bonheur si profond

Vous ne bougez toujours pas, j’entends à peine votre respiration

Je vous aime tant, c’est inhumain, c’est si intense

Je veux mourir pour vous, je ne suis plus fidèle qu’à vous

Cet instant où votre douceur me pénètre me rend folle de délice

En un instant je vous promets tellement

Je veux vous procurer des sensations de rêve

Vous offrir le luxe, le parfum, les merveilles

Faire des choses si naïves, futiles et immatures que je n’ose les décrire


Mon âme tout le temps vous réclame, elle s’ennuie loin de vous

Elle essaie de tenir, mais elle est à bout

Je veux de nouveau vous toucher

Qu’importe les lois, celles des hommes m’indiffèrent

Mais cette loi suprême, celle qui nous interdit tout, je ne peux la maudire…

Mais elle me pousse au délire

Vous parti, la folie devient ma seule amie

Et je suis prête à l’accueillir

Amour, pureté de votre regard de jais

Résonnez toujours, belle étoile du Berger