Lovée dans les airs

Du poète qui lui souffle

La hâte, elle lui souffle

Ses plus beaux airs

Toute la mélopée,

Des eaux cristallines

Tout est là, fluidité.

Etoiles et filantes

Sous la voile vibrante

De la douce nuit ;

Où, lui, accroché à cœur

La voit s'approcher dès lors,

Qu'il s'épand vers l'infini

Tel sextant de vers finis :

Elle, majesté, sors de sa stèle

Où, mijotée d'ors un appel

Baisse doucement sa main vers ses cheveux si fins

Où elle glisse un baiser

Et en son cou va priser

L'unique aveu

La muse des cieux.

La musicale voie

Lui amène l'amour

Qu'elle regrette déjà

Au point du jour.

Lui s'endort en un songe ;

Elle, l'élue dort comme un ange

Dans ses bras, reposée,

Tout son corps, disposée,

à faire un serment

D'amour sans tourment.