Chaise vide Au creux des poitrines battantes Qui accueillent les dos langoureux, Sièges des douleurs lentes; Trois chaises vides sur terre et loin du feu. Raccrochées à leurs deux jambes par des punaises, Viendra-t-on s’asseoir sur l’une des trois chaises? Droite comme les deux autres, celle du milieu, Mais plus molle encore que la fatigue d’été; Son ventre coule ses langueurs de cieux. Chaise noire comme une pièce que l’on a oubliée, Où la lumière jamais ne vient bercer son alo d’aise; Qui viendra donc s’asseoir sur la chaise? Contre cette poitrine lourde que les âges ont déformée. Assise la chaise est sans jambes, traîne Son giron inexistant d’homme tronqué, Sur le sol qui ne cesse de l’assommer; Par les cahots de ses reliefs incertains. Quand viendra-t-on s’asseoir sur la chaise, enfin?
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par cinammon | Voir tous ses textes | Visite : 1104
Coup de cœur : 13 / Technique : 11
Commentaires :
pseudo : BAMBE
Une bien belle plume assurément!!! CDCoeur
pseudo : clo
bravo a toi...!trés beau texte.
pseudo : david
Je prends un grand plaisir à lire vos poèmes, mais bon il est minuit passé et là vraiment trop c'est trop! C'est que je me lève tôt, et je comprends pas bien celui-ci!... Au plaisir
Nombre de visites : 11197