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Uranus par ifrit

Uranus

Je cours. À travers villes et forêts, j’avance avec le vent. Les chiens errants et les feuilles mortes m’accompagnent. Nous courons ensemble, la langue sèche et les veines froides. Ne nous demandez pas pourquoi nous courons. Encore moins pourquoi nous sommes ensemble. Ne perdez pas votre souffle.

Voici la terre. Les pierres et l’eau vivent ici. Je perds les chiens dans les pierres et les feuilles dans l’eau. Viennent les oiseaux. Je saute un tronc d’arbre, un autre. Encore un. Nous volons ensemble, les yeux plissés et les cheveux au vent. Ne cherchez pas pourquoi nous volons. Ni si nous le savons. Ne perdez pas votre souffle.

Voici le ciel. L’eau et les étoiles vivent ici. Je perds les oiseaux dans l’eau et moi-même dans les étoiles. La Lune me regarde. Elle sait, mais n’allez pas la voir. Vous perdriez votre souffle. Moi je le peux. Parce que mon souffle, je l’ai déjà perdu.

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Style : autre | Par ifrit | Voir tous ses textes | Visite : 481

Coup de cœur : 14 / Technique : 9

Commentaires :

pseudo : Lulu

De belles images. J'en veux encore. Et ne poserai aucune question. Les yeux grand ouverts.

pseudo : david

A la vie, à la mort, génial!

pseudo : BAMBE

A bout de souffle jusqu'au bout de ton texte, ton envol transporte notre imaginaire dans une course, finalement, pas aussi sombre que ce que nous pourrions craindre. Bravo

pseudo : cha

j'aime beaucoup! tout en fraicheur... On voit vraiment une evolution. J'apprecie de plus en plus ton style, un vrai régal!

pseudo : clo

jaime beaucoup la facon comme tu texprime...!trés beau texte...!bravo

pseudo : VIVAL33

Ce don d'ubiquité, dont nous rêvons tous... bel écrit ifrit

pseudo : c\'est Michel

C'est.. c'est... à coupé le souffle ! Il n'y a rien à dire juste à rester la et observer !

pseudo : Déméter

Impression de rêver, d'ailleurs en te lisant m'est revenu un rêve de cette nuit qui allait tomber dans l'oubli. J'apprécie cette écriture poétique.