Le lycée, un moi de Mai. La journée est ensoleillée, c’est la fin des cours. La sonnerie résonne dans le bâtiment ; sa silhouette se tourne. Il dit qu’il fait beau, que la journée ne fait que commencer. Il faut en profiter. Elle, elle le regarde, l’écoute attentivement. C’est vrai, il a raison. Rassemblant ses affaires, elle se lève. Le garçon lui propose de se rendre chez lui, afin de partager un moment, de prendre un bain de soleil. Il fait chaud, elle acquiesce. Ensemble, ils descendent l’avenue, et filent vers la gare. Comme à leur habitude, ils discutent et refont le monde à leur façon.
La chaleur est intenable ; La ville défile à travers les fenêtres du bus. Malgré les inconvénients des transports en communs, elle apprécie le moment. Est-ce réciproque ? Elle ne le sait pas. Divers sujets sont abordés, des plus enfouis aux plus récents. Ils s’apprennent l’un l’autre leur vie.
Il est en haut de l’échelle, il cueille des cerises. Elle le contemple, il est beau. Alors qu’ils bavardent, le temps s’arrête, il est suspendu. La jeune fille réalise l’importance de cet instant. Il signifie beaucoup pour elle. L’instant comme le jeune homme. Elle le savoure, l’instant. Elle rencontre le bonheur, la convivialité ainsi que le partage. Lui, il continue de parler de sa vie, de la nature qui les entoure, sans cesse, il la passionne. Telle une enfant, elle s’amuse. Un tour de balançoire suivi d’un rire sincère. La fille se sent en communion avec lui. Il sourit, dialogue et dévoile son histoire, son passé.
Perdue dans ses réflexions, elle se rend compte de son importance. En effet, il est le responsable de nombreux changements dans sa vie. Elle ne se morfond plus, elle s’accepte. Oui, elle apprécie la vie. La musique fait de nouveau partie de son quotidien. Elle découvre de nouvelles occupations. Tout ça, grâce à lui. Elle le remercie très fort d’exister, et d’être là pour elle. Elle souhaiterait en dire davantage, lui faire part de ce qu’elle ressent. Mais non.
La cueillette s’achève, les deux adolescents s’allongent dans l’herbe. Elle parle de tout et de rien, et comprend à quel point elle tient à lui. Elle sent cette complicité. Ce regard, elle le déchiffre et parvient à lui donner du sens. Nul geste n’est nécessaire pour que le message soit transmis à l’autre.
Il semble heureux lui aussi. Il lui raconte sa famille, ses états d’âmes, ses souvenirs. Il est en confiance avec elle. Il sait qu’il peut tout lui dire. Sa mère a connu l’oncle de la jeune fille, son défunt oncle. Ceci, il lui a appris récemment et l’a consolé. Touchée, émue, elle l’était beaucoup. Elle lui doit de la reconnaissance. Des quantités de sujets, de jugements les rassemblent. Les deux lycéens sont sur la même longueur d’onde.
Il est temps de partir. La nuit arrive sur la ville. Il la raccompagne sur son perron, lui dit au revoir. Tout d’abord, elle hésite. Mais, l’occasion étant trop belle, elle s’empare de son corps et lui offre une étreinte et un immense merci. Elle est persuadée de lui avoir transmis quelque chose. Il s’éloigne d’elle, lui dit à demain. Elle le contemple pour la dernière fois de la journée. La nuit s’annonce longue.
Cet après-midi elle le doit à la spontanéité ; Il y a des gens chez lesquels la simple certitude de pouvoir satisfaire quelqu’un fait naître des besoins spontanés.
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Style : Nouvelle | Par clemi2310 | Voir tous ses textes | Visite : 703
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Commentaires :
pseudo : Lulu
C'est mignon. Ca fait du bien un peu de bonheur. La vie est belle.
pseudo : clemi2310
tout à fait profitons de la vie, un peu :)
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