Ma tante est la lune
Au loin, le soleil lui projette sa lumière
Blanche, la lune est
Elle tourne en ellipse presque ronde, dès
La nuit tombée, poussière
D’astres que la matrice a mis en orbite.
La jeune lune courre
Timide, preste et si fluide, elle lévite
Tout autour de la Mer,
Et quand on la regarde depuis cette Terre,
Un croissant élancé
Mais tout de courbes fait, se pose en une nuit
Près de la mer. Cachée
Sous les branches d’un cyprès, une biche luit,
Son pelage blanchit
Ces carrefours sombres et hostiles, où ne sonne
Jamais la cloche. Ici,
Les heures courent avec la lune qui donne,
Portée par l’horizon des mers,
Sa juste mesure à la première demi-lune.
Elle regarde la Terre
De ses hauteurs ineffables, comme la dune
Dans le jour, qui illumine
Les rivages de la Mer. Elle conduit les hommes
Dans le sillage de la rime,
Et les porte de loin en loin, dans leur somme
Qu’elle agite, et précipite
Avec majesté. La lune est ronde, pleine et blonde
Si belle qu’elle imite
Et entraîne le flot de la Mer loin du monde.
Implacable, la lune
Avec ses vents et marées, lance sa flèche
D’argent. Soulevé, le voile tâché de prunes
S’engouffre dans la brèche
Portant avec lui le corps doucement, la nuit,
Quelques heures seulement, moins
Vers l‘astre, qui projette sa lumière au loin
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Style : Poème | Par cinammon | Voir tous ses textes | Visite : 664
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