Une feuille tombe sans bruit
A l’origine
Comme le bourgeon,
Invisible parmi les autres,
Elle ondule fine et fragile;
La lumière passe à travers,
Comme un souffle d’air frais;
C’est l’esprit de la feuille qui s’illumine.
Parcourue de lignes qui se rejoignent en une tige,
La feuille coule la sève le long de ses nervures
Comme le sang rouge et fluide vers le cœur;
La sève trace le lit des vaisseaux et marque la feuille
Aux fleuves qui courent sur les reliefs chantants
Et rencontrent des eaux où ils coulent leur semence;
La feuille a ses rondeurs et ses fluides; la feuille à l’âge mûr.
Reliée à l’arbre par les rameaux qui l’y accrochent,
La feuille se laisse porter par ses jambes lourdes
Et fatiguées, ses bras tendus et ténus
Que des blessures inattendues
Ecorchent parfois même
Saignent et
Tombent
La feuille.
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Style : Poème | Par cinammon | Voir tous ses textes | Visite : 339
Coup de cœur : 9 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : Lulu
Léger et aérien, comme elle.
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