Je me souviens qu’il faisait gris se jour là, j’étais perdu dans mes pensées, la musique raisonnait doucement dans mes oreilles, je longeais les couloirs de l’établissement quand j’ai croisé ton regard. Je n’y ai pas vraiment fait attention, après tout, on se voyait tout les jours. J’avais finie par l’accepter. Au début j’ai été étonné quand tu m’as rejoins, surement autant que toi à en juger par ton visage. Mais je n’ai rien dit. Puis doucement, comme si tout était parfaitement normal on a commencé à parler, de tout, de rien. Comme deux potes se retrouvant un week-end. Alors que nous savions tous les deux que c’était plus, ou moins que ça. Moi, je n’ai pas vraiment compris ta réaction, mais elle ne me déplaisait pas. J’ai simplement fermé les yeux et apprécié ta voix qui bourdonnait doucement dans ma tête. Ca faisait combien de temps ? Deux mois ? Oui, à peu près. Deux moins qu’on ne s’était plus réellement parlé. Faut dire qu’on faisait quasiment tout pour s’éviter, du moins c’était mon cas. J’avais surement trop de mal pour ça. C’était quelque chose qu’on avait mis à terme. D’ailleurs, encore aujourd’hui je me demande pourquoi. Je n’ai jamais compris. Puis, je me souviens aussi, que se jour là tu étais particulièrement beau, prémédité ou pas, tout se jouaient contre moi. La discussion a vite dérivée sur des souvenirs qu’on avait en commun, ironiquement les plus beaux de ma vie. Je souriais, simplement. Je ne savais pas où nous mènerais se dialogue, mais sincèrement, j’en avais rien à foutre. Parce que tu étais là, & que ça faisait trop de temps pour moi. Lorsque tu parlais de nous, de notre passé, ta voix portait la nostalgie. Sentiment que je ne m’autorisais pas en ta présence. Ni dans les regards, ni dans les sourires, même pas quand je parle de toi. Pourtant elle était toujours là, crée dans l’immense vide que tu as laissé. Un bout d’un moment j’me suis arrêté, et me suis adossé au mur derrière moi. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment. Peut-être parce que j’ai finalement réalisé que tu étais toujours le plus important pour moi ? Honnêtement, je n’aurais pas su le dire. Tu m’as fixé, sourire en coin, et tu t’es approché. Assez pour que je vois mon reflet dans tes yeux, en tout cas. Puis doucement, tu m’as embrassé, et tu m’as murmuré tes lèvres aux bords des miennes…
Reviens-moi.
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Style : autre | Par sara-weint | Voir tous ses textes | Visite : 545
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Commentaires :
pseudo : VIVAL33
Un beau moment empli de douceur, de nostalgie... Merci sara
pseudo : sara-weint
Merci à toi, de m'avoir lu.
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