Toi qui ne parle pas
Quand ton cœur se remplit de joie
Tout éclate et les mots sortent avec fracas
Le visage rougi et les yeux plein de larmes rentrées
Le tempo de ton cœur retenti tambourinant fort contre moi
Mais le silence a disparu emporté par ce flot de paroles débridées
Alors je décide de te censurer
Approchant ma main de ta bouche, je musèle notre bonheur commun
Pour que personne ne puisse l'atteindre
Et je te donne un regard non pareil qui veut dire : « chut, c’est un secret ! »
Tout ton être s’est laissé vaincre
Tu as découvert en un éclair la quintessence de l’être
En quelques secondes toute la matière qui t‘entourait s’est liquéfiée
Ton esprit pour un instant neutralisé a laissé place à un véritable chaos verbal, à une bérézina de l’idée
Ces mots que tu enchaînais venaient de si loin
Du fond de l’humanité, de cette merveilleuse époque où l’on ne communiquait qu’en pensée
Et où les seuls mots qui perçaient étaient incohérents et insensés
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Style : Poème | Par batoule | Voir tous ses textes | Visite : 420
Coup de cœur : 10 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : BAMBE
Très touchant, remuant aussi, bref, un beau texte.
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