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Les passeurs de lumière... par zadig

Les passeurs de lumière...

Il faut avoir observé pleinement la nuit, longue robe endiablé d'étoiles majestueuses pour pouvoir contempler le jour qui renaît sans cesse plus vite. Pourquoi tant de mystère entoure ces collines de nuages, surnagé par des pattes de coton? Les orchidées du ciel viennent d'ouvrir leurs vertus immaculées de gourmandises au sein des astres mélancoliques. Je vois des tracés féériques, des images d'eau et de sels couvrir encore pour l'espace d'un temps ces taches bleues azur qui sommeillent de doux soleil.

Soudain, calme latitude s'entremêle d'espions venus de la nuit, brillant par tant de flots de lumière, aveuglant les poètes nostalgiques. Déstabiliser par le flux d'émotions qui sépare le jour de la nuit, ces poètes s'inventent une voie lactée formée de syllabes, d'intonations irréalistes. Je les vois à présent se débarrasser du jour, cacher leurs magnifiques écrits pour former des couleurs. Le blanc représenterai alors le silence de l'absolu, le jaune s'alternerai avec la timide réalité, le noir dirai tout sans rien dire, s'imprègnerai de la vie au sein de la mort.

J'ai baigné mon corps dans cette marée, céleste et innocente petite étoile me regardai sans rougir, observant calmement les variations d'apesanteur. Je suis parti très loin, bien plus loin que l'infini, bien plus loin que je ne l'aurais voulu. J'ai voyagé, écrivant le monde tel qu'il se présente dans mes songes, nappé de paysages inconnus aux allures sauvages, inexploré par l'origine de nos vies. Mon corps avait vécu trop de choses, mon âme peiné trop de souffrance, de plaisir, mon cœur pris trop de risque.

Mon monde n'est pas si différent, il se décline en mouvement coloré, aléatoirement répartis sur les montagnes sucrée et non plus salée par l'amertume des conventions. Je rêve souvent à l'immortalité des horizons, le ciel d'un bleu mélancolique se projetterai sur la terre pour éclairé ces longues ballades d'où les passants ironiques observeraient la ville de mille lumières. Je voudrai que les villes ne dorment plus, que le peuple se réunissent la nuit pour parler, manger, danser, s'adonner à des mouvements continus là où le vent s'éterniserait de lassitude...

J'ai subitement ouvert mes yeux, le calme rassurant des avions, brassant mollement l'air me réconforta de suite. L'aube libéra sa fraicheur sur mes tempes, nu d'avidité. Ce n'est qu'en regardant le soleil ouvrir les rideaux de la vie que j'ai réalisé que la vie elle-même était représenté dans chaque sourire, dans chaque défauts et que seuls les passeurs de lumières avaient le pouvoir de réécrire la nuit, de sauver le jour.


Jonathan Cimino.

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