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SI J'ETAIS SOLDAT par joe

SI J'ETAIS SOLDAT

Souviens-toi camarade,

Les tranchées qui s’animent,

L’ennemi qu’on décime,

Nous étions en embuscade.

 

Qui a tiré le premier?

Qui s’est caché le dernier?

Où est ce qu’on va creuser?

Il est à qui le trophée?

 

Je sombrai à cote de toi,

Tu tremblais dans mes bras,

Le désarroi se voyait pour deux,

Tout au fond de tes yeux.

 

Qui va ramasser les entrailles,

De l’ami, de l’ennemi,

Les anges ne passent qu’à minuit,

Moi il faudra que je m’en aille.

 

L’atmosphère ensablée,

Nous empêche de respirer,

vise, respire, tire, crie,

La mitraille bavarde aussi la nuit.

 

Les éclairs murmurent fort,

On dirait un cirque,

Tragique, hauts en couleurs,

Pour les asthmatiques.

 

Une claque sur le casque,

Les roquettes s’embrassent,

J’allume une cigarette,

Plus rien ne m’arrête.

 

C’est la fête dans notre camp,

J’avance, j’avance j’ai seize ans,

Mais peu importe mon âge,

On se ressemble tous dans ce paysage.

 

Chantent les avions,

Dansent les décombres,

On sent les arômes,

D’une saison de destruction.

 

On rêve d’un immense canon,

il s’en vend  partout,

Je l’ai entendu,

Dans une chanson.

Canons à vendre,

Pour vous défendre,

Des grands et des petits,

Il y en a à tous les prix.

 

Des chansons, des chansons,

On n’en a qu’une à l’horizon,

Elle est rouge, celle du sang,

Des blessés, des mourants.

 

Une claque sur le casque,

Je vise, je respire, je tire,

On tient l’allure,

Pourvu que ça dure.

 

Nous étions des extra terrestres,

Derrière nous des kilomètres,

On essayait d’attraper la lune,

Avant qu’elle ne se consume.

 

Dans le silence des bombes,

Et le vacarme des ombres,

Je voulais revoir ma mère,

Ou les bras d’une infirmière.

 

Viennent alors des miliciens,

Et leurs engins d’électricien,

Prêts à être posés et câblés,

Sur ceux qu’on a capturés.

 

Les tiques se décortiquent,

Sous les décharges électriques,

Les soit disant terroristes persistent,

Dans leur état d’autistes.

 

Dommage pour eux,

Pour leurs yeux, leurs cheveux,

La torture n’est pas seulement,

Dans le cerveau de ceux qu’on prend.

 

UTAH, OMAHA, DIEN BIEN PHU… .

Vous êtes des sites, des plages

De beaux rivages,

Et tous ceux qui  vous on connu,

Penseront  à vous, toujours,

Mais vous ne serez jamais,

MON AMOUR!!!.

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Style : Réflexion | Par joe | Voir tous ses textes | Visite : 592

Coup de cœur : 13 / Technique : 12

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