Il était un héron,
Bien souvent solitaire,
Aimant le jour à sa façon,
Vivant à sa manière,

Dans tous les près,
Ciels et marrais,
Les bêtes l'intriguaient
Aucun ne le comprenait,

Ils complotaient dans son dos,
Le croyant fortement aveugle,
Lui inventait divers fardeaux,
Expliquant sa volonté d'être seul,

Son ami le renard,
Qui aimait commérer,
Ecouta les vantards,
Puis répéta à l'intéresser,

Le grand volatile s'étonna,
Son esprit trop candide,
Décidément ne comprenait pas,
L'objet de tels propos sordides,

- L'ignorance ! Lui dit son ami,
- Qu'est-ce don? On ne m’a pas appris,

- Pourquoi toujours te cacher?
- Il me faut garder un secret!

-Peut tu me le confier?
- Ha non ! Tu es bien trop rusé.
- Si tu le partages, je pourrais t'aider...

Le Héron ne se fit pas prier,
Croyant le goupil sincère,
Il dévoila ce qui était dissimulé,
A l'orée de la clairière,

Le Renard découvrit alors,
Un incroyable trésor,
Remplis d'argent et d'or,

L'oiseau décidément soulagé,
De ne plus être mal aimé,
Etait heureux de s'être confié,
Mais se trouva bien vite dupé,

Le lendemain matin,
Résonnait les rires malins,
Le piaf quelque peu intrigué,
Retrouva sa cachette pillée,

Le Héron avait été trahi,
Par celui qui se disait Ami,
Ecœuré de voir les choses ainsi,
Encore une fois, il s'enfuit.