Dans les champs immatures,
Quelques herbes vibraient,
Bercées par ce vent chaud,
Qui nous vient des montagnes.
Les fourrés desséchés,
Lançaient vers le ciel rouge,
Des messages insensés,
Que personne n’entendait.
Sur le sol affaibli,
Courraient comme des veinules,
Des racines calcinées,
Dépourvues de la sève.
Nous étions peu nombreux,
A avoir survécu,
Aux terribles tourments,
Des flammes de l’enfer.
Sur la Terre dévastée,
Aux odeurs de défaite,
Planait, comme un oiseau,
Un masque de poussières.
Je savais qu’elle vivait,
Averti par mes cils,
Qui poussaient à foison,
Au-dessus de mes crânes.
Mais j’étais ancré là,
Rivé dans le calcaire.
Elle, peut-être, attachée,
Aux flancs de la montagne,
Recevait sans savoir,
Mes derniers cris d’amour.
Je voulais caresser,
Pour la dernière fois,
Les volutes affamées,
Qu’elle émettait sans cesse.
Le temps a déroulé,
Le tapis de l’oubli.
Elle n’est plus qu’une vague,
Qui vibre dans ma tête.
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 226
Coup de cœur : 10 / Technique : 9
Commentaires :
pseudo : BAMBE
Trop beau, trop fort, quel moment passé au long de tes vers! Des images superbes à profusion qui font naître tant d'émotions ... CDcoeur bien sûr!
pseudo : poete83
Merci BAMBE.
pseudo : etoile filante
que voulez vous dire par : Au-dessus de mes crânes. merci joli texte
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