Quand le papillon
Quand le papillon titube
Et que, lourde comme une enclume,
La lune opalescente s’octroie
Le luxe d’opacifier la nuit…
Quand la saveur de la rosée
Ignore ce que désaltérer veut dire
Et que l’attente donne au jour
L’envie de disparaître…
Quand même l’océan prend congé
Et abandonne aux sombres courants
Les terreurs altières qui surgissent
Pour en noircir les abîmes…
Quand les pensées tambourinent
En longs spasmes éreintants
Et que chutent lourdement
Les bulles irisées de la mémoire…
Quand s’enlisent les scories d’une tempête
Qu’aucune âme ne saurait emporter
Et que se consument les relents
D’un nirvana empoisonné…
Et lorsque les deux infatigables marcheuses
S’épuisent et font mine de s’arrêter
Et que la conscience n’est plus qu’une Bételgeuse
Qui ne sait plus éclairer…
Le clair-obscur en profite pour déjouer les pièges de l’innocence
Mais le froid, la douleur et la peine… et les pourquoi aussi.
Quina
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par quina | Voir tous ses textes | Visite : 618
Coup de cœur : 14 / Technique : 9
Commentaires :
pseudo : BAMBE
C'est avec un grand plaisir que je découvre tes écrits, ce poème est de toute beauté et d'une grande force.
pseudo : scribio
Un magnifique poème que je lis et relis avec plaisir. Bravo Quina
pseudo : Le gardien du phare
Un vrai moment de pur bonheur...poétique. Coup de coeur!
pseudo : alnilam
excellent ! en plus il y a betelgeuse ! coup de coeur !
pseudo : rouaux yann
excellent poême bravo
Nombre de visites : 8250