Un jour j’ai fait un rêve qui paraissait pourtant si réel
Qu’un jour nos complaintes reçoivent réponse à leurs appels
Un jour j’ai voulu que l’être humain se noie dans sa honte
Qu’un jour à force de pêcher, il doive rendre des comptes
Un jour la peur m’a enfermé à l’intérieur de son royaume
Lorsque j’ai réalisé les maux de la société et ses hématomes
Un jour j’ai décidé de délaisser les coups pour la plume
Afin que mes jours puissent enfin s’extirper de la brume
Que mes mots puissent manifester leur mal de vivre
Dans une vie dictée par le nouveau scandale à suivre
Un jour je l’espère, les vrais coupables de ces déchéances
Verront leur crédit d’hypocrisie arriver à échéance
Un jour peut-être, nos sentiments restés en pénitence
Éclateront au grand jour pour clouer le bec aux médisances
Un jour on m’a dit d’où tu viens, rien de bien n’en sort
Mais c’est bien moi qui suit là pour faire péter les scores
Un jour j’ai vu deux avions et deux tours dans mon téléviseur
Alors j’ai compris que l’homme est seul coupable de son malheur
L’être humain a lui-même bombardé son propre habitat
En pillant ses richesses et plongé les pauvres dans le désarroi
Un jour on m’a demandé pourquoi ces textes contre les tiens
Car je préfère l’écriture à la compagnie de l’homo sapiens
Un jour j’ai vu comment briser bien plus que le cœur
Dès ce jour j’ai promis de ne frapper qu’avec des punch liners
Peut-être qu’un jour nos larmes, victimes de tous ces drames
Laisseront en paix nos joues que trop souvent elles profanent
Un jour enfin je pourrai entrevoir l’esquisse d’un sourire
Sur le visage des miens, sans arrière-goût de mal de vivre
Un jour ma plume ne criera plus autant son chagrin
Car même sans cash money, je serai l’égal de mon prochain
Un jour il sera possible de laisser sortir ses gosses le soir
Sans que la peur demeure cachée dans le fond d’un tiroir
Un jour je pourrai prendre dans mes bras mon pote re-noi
Sans que quiconque dise que ce blanc se prend pour un kebla
Un jour peut-être, tous ces stupides se battant pour leur Dieu
Comprendront qu’il a juste changé d’apparence suivant le lieu
Un jour je le souhaite, mon corps retrouvera son organe vital
Qui a fui depuis bien longtemps en voyant la cruauté mondiale
Un jour toutes mes proses seront envoyées aux oubliettes
Lorsque pour une soi-disant juste cause, on cessera les roquettes
Un jour la femme pourra revendiquer les mêmes droits que l’homme
Car ELLES portent la vie neuf moi durant ; oublions un peu cette pomme
Un jour peut-être ces dealers blanchissant des tunes sous l’or blanc
Réaliseront le mal derrière leur business voué au culte de l’argent
Ils shootent et brisent bien plus que des narines dépendantes
Car derrière chaque gramme vendu se cache une famille, des enfants
Un jour si Dieu veut, mon rêve prendra forme et verra le jour
C’est alors que je commencerai à rapper l’amour….
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Style : autre | Par Jo | Voir tous ses textes | Visite : 602
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