Pelotonnée contre toi
Dans la tiédeur de tes bras
J’écoute ton souffle lent
Qui berce encore doucement
Le dernier songe de ma nuit
Qui peu à peu s’évanouit
Un rayon doré se faufile
Malicieusement entre mes cils
L’aurore éclatante est cruelle
Et sévèrement me rappelle
Qu’une longue journée m’attend
Son ton se fait plus insistant
Son appel plus autoritaire
Pourtant, je reste prisonnière
En quelques heures d’étreinte à peine
Ma chair s’est nourrie de la tienne
Je fais maintenant partie de toi
Nos corps sont devenus siamois
Et rien ne peut nous séparer
Sans mettre nos vies en danger
Ni l’aube claire ni le réveil
Ni toute la lumière du soleil
Ni l’envie ni le devoir
Ni le destin ni le hasard
Ni aucune nécessité
Ni notre propre volonté
Puisque tous les moyens sont vains
Restons ensemble ce matin.