Pour toi
Il est vrai que, petites filles, nous étions.Fragiles, dépendantes et sans défense, tu demeurais là,nuits et jours, hivers comme étés, dans le froid et sous l'ardent soleil,quel qu'en fut le prix à payer,pour assurer notre survie.Humble, protecteur et résistant, tu étais.Mais cela avait-il suffit pour t'aider à survivre?Rapaces et charognards,vipères et veuves noires,rôdaient autour de toi pour t'abattre.Est-ce pour autant que tu as rendu tes armes?Tu demeurais là, encore, près de nous six,tel le Tmolus et l'Atlas qui veillent, à travers les siècles, sur leur Grèce adorée.Il est vrai que, charismatique, beau et imposant, tu étais.Les photographies sont présentes pour le confirmer.Brutalement, le coup fatal nous frappa de plein fouet. Sans aucune pitié.Je n'ai pas su comment vous voir arriver,à pas rapides,vous, nuages mystérieusement sombres et vents violents.Et même si je vous avais aperçu, qu'aurais-je pu faire pour changer le cours de ton destin?Les rayons de soleil du printemps nous éblouissaient. Voilà la raison.Il est vrai que, sous la terre, sans vie et livide, tu es.L'appétit disparaissa, le mal être flirta avec certains d'entre nous.Les uns s'en sortirent mieux que les autres,cependant ils restaient là, tout comme toi,aussi robustes que l'acier,pour les tirer vers le haut, pour les aider à s'extirper du gouffre béant.
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Style : Poème | Par Deedee | Voir tous ses textes | Visite : 905
Coup de cœur : 12
/ Technique : 10
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