L'Exalte
Les yeux ouverts, la bouche fermée, le torse nu:J'étais allongé sur le dos près d'un lac bordé de verdure et de fleurs éparses, les unes aussi belles que les autres.Je distinguais le ciel, sans aucun nuage, et le soleil qui prenait plaisir à mettre sur le devant de la scène, la surface reluisante du point d'eau.L'oreille attentive, j'écoutais le Condor et l'Aigle royal se querellaient,et les grenouilles qui croassaient, au point que j'en eu les oreilles fêlées.Le calme revenu, je fermais les yeux. Bercé par la voix de Morphée, j'étais entrain de plonger dans une rivière de phantasmes sans fin. Le sourire à la bouche, et le coeur qui s'emballait,je me sentis hors de mon corps, hors du moment présent, afin de me projeter dans un mondeonirique.Sensations beaucoup trop fortes ... Je tentais de soulever mes paupières... mais en vain.Cependant, messieurs Condor et Aigle royal, chamailleurs de première, m'extirpèrent de ces coriaces filets.A peine remis de mon sommeil, le Dieu des songes m'abandonna, dans les bras de Vénus, et continua son chemin en parsemant d'autres rêves, sur d'autres hommes, aussi solitaires que je puisse l'être.Quand je rouvris les yeux, je ne cru pas ce que je vis. Comment étais-ce possible! que faisait t-elle ici?!Aussitôt, je me relevais et dissimulais ma stature avec cette serviette de bain noire. On se regarda droit dans les yeux d'un air béat et hébété.Mon amour d'Afrique m'était réapparue. Ma déesse de Guinée m'avait retrouvé par hasard après une atroce séparation.Ah! si j'avais pu te saisir avant que tu ne fuies... J'étais tiraillé entre l'idée de te gifler et le désir de te faire l'amour au moment présent...
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Style : Poème | Par Deedee | Voir tous ses textes | Visite : 953
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