Nous sommes bien peu de choses... Plutôt commune cette phrase. Mais si vous réfléchissez vraiment. Votre personne, dans votre chambre, dans votre maison, dans une ville, dans un département, dans un pays, sur un continent, sur une planète, dans un univers. Il faut se faire à l'évidence du je ne suis rien.
Des petits riens qui forment un grand tout, mais qui ne sont toujours rien pour autant.
Selon les croyances, les préférences, on peut quand même se définir : comme une fourmi, une poussière, un microbe pourquoi pas, juste quelque chose, parce que c'est toujours mieux que rien.
Et si cette prise de conscience est arrivée très tôt dans mon existence, il faut croire qu'en plus de l'égocentrisme propre à l'humain de vouloir être « quelque chose » ou pire « quelqu'un » à tout prix, ces propositions ne convenaient pas à mon égo surdimensionné. A la limite de la poussière d'étoile... mais ça c'est une autre histoire.
Bref, j'ai réalisé il y a peu, que j'étais une goutte d'eau, de pluie.
Part de haut pour aller s'écraser n'importe où. Sur une vitre, elle s'accorde une descente lente, elle glisse, vers le bas certes, mais avec un sursis. Par terre, c'est rapide et douloureux. Et quand la vie s'acharne, on peut même vous piétinez. De toute manière, vous n'irez pas plus bas !
Mais arrêtons avec les intempéries, il arrive qu'un être lumineux puisse vous faire remonter. Vous vous évaporez en sentiments, en rêves, en illusions. C'est beau, c'est chaud, c'est léger.
« Après la pluie vient le beau temps » paraît-il, laissez moi vous dire que la réciproque est vraie.
Vous êtes montés haut, pour redevenir une goutte d'eau, Maintenant, il va falloir retomber.
Mais pour une fois, vous n'êtes plus seul, il y avait cet être lumineux ne l'oubliez pas, et à force d'évaporations en tous genres, il s'est formé quelque chose d'étrange, d'inconnu, mais de fort.
On se laisse emporter dans le tourbillon, c'est une tornade, un ouragan. La puissance à l'état pur, l'évidence contre laquelle on ne peut rien. C'est grisant de se sentir invincible. Alors on trace, sans vraiment regarder ce qui se passe, tout va trop vite pour vraiment comprendre. La puissance finit par faire place à l'épuisement, vos ressources s'amenuisent, et puis un jour plus rien. Cette fois, il faut se rendre à l'évidence que c'est fini, se retrouver à terre et constater.
Constater qu'une fois de plus, je ne suis qu'une goutte d'eau, qu'il y a un monde autour de moi, que j'ai détruit aveuglée par un être scintillant. Je suis retombée, à terre, et ça fait mal et c'est tellement froid. Je ne bouge plus, je suis gelée, le monde passe et je reste.
Puis le moment fatidique arrive, la chaleur revient, à moi de faire un choix : me laisser fondre, juste un peu, et glisser avec tout un tas d'autres gouttes, se laisser porter, sans vraiment savoir vers où ni pourquoi. Juste parce que c'est plus facile, et que ça fait moins mal. Ou alors, se laisser tenter, une nouvelle fois, par la chaleur, les vapeurs, et remonter, haut, encore plus haut, quitte à retomber bientôt.
Bref voilà, c'était juste ma manière de dire qu'en fait la vie, c'est un peu comme la météo, en moins prévisible.
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Style : Pensée | Par liloo | Voir tous ses textes | Visite : 724
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Commentaires :
pseudo : Billie
En tout cas toi t'es "quelqu'un" ! nan sérieux j'aime beaucoup la manière dont tu mène ta pensée et tu as tellement raison quand tu dis que la vie c'est un peu comme la météo en moins prévisible. Il fallait la trouver cette phrase. Gros coup de coeur. au plaisir demoiselle...
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