Le temps passe sur les radieux visages,
Creuse lentement les paupières fatiguées,
Gommant les traits enfantin trop sages,
Il impose sa marque sur les peaux usées,
Face au miroir j'ai pu voir son effet,
Mine blanchâtre, triste coeur décharné,
Jeunesse effacée aux difformes reflets,
Le temps passe sur les mines fanées,
L'aiguille tourne les minutes irrattrapables,
Fraîcheur perdue comme printemps oublié,
Fondent les souvenirs pourtant intarissable,
Le temps pose le voile sur les sombres années,
S'éclate alors les délicates rides joyeuses,
Eblouissant ses vieilles bouilles réjouies,
Petits vieux cabossé aux figures malicieuses,
Du temps font apparaître un fidèle ami,
Profitant désormais du présent, oubliant le passé,
La vie refleuri abondante devant cette mort obligée,
Lorsque le temps nous auras finalement apporté,
Les multiples vertus que lui seul saura enseigné.
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Style : Poème | Par cha | Voir tous ses textes | Visite : 629
Coup de cœur : 8 / Technique : 6
Commentaires :
pseudo : Billie
J'aime le fait que tu ne parle pas jusqu'au bout de la vieillesse comme d'une "tragédie". En tout cas comme tu en parle ça donne envie ces petites rides. Au fait j'adore cette phrase : "l'aiguille tourne les minutes irrattrapables", joli coup de plume pti Cha. Au plaisir demoiselle...
pseudo : BAMBE
Un grand sourire pour ce texte si bien écrit et ton regard souriant à l'avenir. CDCoeur aussi.
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