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A l'assaut par tehel

A l'assaut

A l’horizon, phallique, la chaîne se dressait fièrement, d’un air hautain, défiant toutes les lois naturelles, en équilibre par dessus la vallée embaumée de mille parfums.

Débusquant des flancs, ils arrivèrent à la charge.

Cinq vaillants fantassins armés de serpettes acérées.

Le monde chavira, la terre frémit de frissons exagérés.  Les monts réagirent en se gonflant d’orgueil pour impressionner l’intrus.

Le plus grands des soldats partit en éclaireur, suivi de près par ses cadets.  Ensemble, ils dépistèrent d’innombrables sentiers tortueux, esquivèrent des renforts solides et contournèrent finalement un petit puits à sec.  Deux assaillants s’y amusèrent quelques secondes, tandis que les trois autres restèrent figés en direction du but.

Puis, ils partirent à l’assaut d’une des montagnes.  Doucement, faisant des détours, feintant, partant puis revenant aussi vite.

Ils s’arrêtèrent quelques secondes tout en bas.  L’air était frais, la terre était bonne et agréable à respirer.  Presque au ralenti, ils grimpèrent tous les cinq.

Ce n’était pas une course, il n’y avait pas de prix, là-haut, il y avait assez de place pour tout le monde.  Le plus grand atteignit le sommet, invitant ensuite ses camarades à l’y rejoindre.  Comme surgie hors de terre, la cime s’entrelaça entre les 5 envahisseurs qui s’y plurent.

Et puis, tout à coup, emprunts d’une folie allant crescendo, ils se lancèrent dans le vide, déboulèrent le long des coteaux, roulèrent jusqu’en bas pour plus vite encore s’attaquer au second piton.

Une joie intense les fit trembler, ils contournèrent la crête, s’y divertirent et puis, ils appelèrent leurs voisins: 5 autres gaillards prêts à tout.

Affranchis, ceux-ci gravirent l’autre éminence rapidement.

De concert, les 10 fantassins se mirent à l’ouvrage: travailler la terre, la remuer, la presser, la pétrir, la palper et la reconnaître finalement.

Avide de conquête, un seul, le plus petit, s’arrêta.  Il repéra un coin de verdure inexploré, tout au loin, presque à l’infini.

Les autres stoppèrent un instant, convinrent de ne pas abandonner le terrain conquis et se séparèrent en deux groupes de 5.  Tandis que les derniers arrivés folâtraient toujours, les 5 autres dévalèrent la pente d’une traite, ils sautèrent par dessus le puis à sec, et caressèrent distraitement la lisière du bois, comme si de rien n’était.

Ils eurent forte affaire avec la barricade bloquant l’accès, mais expérimentés, n’en étant pas à leur premier coup d’essai, ils déjouèrent l’obstacle.

Le bois était rude et doux à la fois.

Un tremblement de terre, 5 autres fantassins, pareils aux premiers mais plus petits, surgirent de nulle part et les assaillirent fougueusement...

- Arrête ! pas là ! s’écria la fille en ôtant la main intruse qui venait de pénétrer sous la bretelle brodée de son sous-vêtement.

Surpris, le garçon retira également sa main droite du sein qu’elle touchait amoureusement...

 FIN.

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Style : Poème | Par tehel | Voir tous ses textes | Visite : 358

Coup de cœur : 11 / Technique : 6

Commentaires :

pseudo : Le gardien du phare

Beau texte, ou comment aborder discrètement l'érotisme.

pseudo : Tihia

Jeux de mains …. et ben je 2 mains Lui aussi , c’est du coup bien plus sympa D’écrire ainsi