Il n’y a pas de pire brume
Que celle qui navigue
Entre tes yeux et moi.
Et pour te regarder
Il me faut affronter,
Les vagues assourdissantes
Fabriquées par ton bois.
Je veux aller vers toi,
Mais comment traverser,
Ces gouffres que tu creuses,
Sous chacun de mes pas.
Je ne peux te toucher,
Que lorsque le vent souffle,
Lorsque je plie mon tronc,
Quand mes racines souffrent.
Alors, instant sublime,
Quand ma feuille tendue,
Effleure en une caresse,
Ce tronc si désiré.
Et quand le vent s’apaise,
Quand je redeviens droit,
Pour toi c’est un oubli,
Pour moi c’est une promesse,
Un souvenir si fort,
Comme la pluie qui tombe drue,
Sur ce vaste désert,
Qui s’étend entre nous.
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 422
Coup de cœur : 16 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : obsidienne
je sens bien que tu n'es pas de bois... Ce poème a une écorce magnifique et un coeur plein de sève
pseudo : VIVAL33
Très beau. Comme ce miracle le désert qui rencontre la pluie
pseudo : deborah58
Sublime poème d'amour. J'admire ton coup de plume. Sincèrement. Amicalement
pseudo : poete83
obsidienne, VIVAL33, deborah58, merci pour vos commentaires que je lis avec intérêt.
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