Claire est parti ce matin. Les feux follets , sous le gui, ont émoustillé sa pensée. En ce jour de la St-Jean, sous un ciel enjôleur, de croustillants petits lutins arrivent gaiement dans le vallon, ramenant avec eux ces fraîches et franches effluves de campagne.
Pour ajouter à cette libation fortuite, des voix ricanantes viennent hanter son cœur esseulée. Perdu dans ses pensées, elle accepta ce parfum suave, de distinction, que soumettait à sa mémoire nonchalante ces souvenirs du midi.
Elle profita de cette escapade de fortune, pour savourer à nouveau la faisabilité d'une démarche un peu plus concrète. Or, plus elle y pensait, plus s'agitais en elle ce désir intempestif, celui de décider maintenant!
Derechef, voilà que notre Claire, incapable de se contenir davantage, accourt chez Hélène, sa tendre cousine, espérant que peut-être, elle aussi souscrive à ce souhait longtemps oublié. Tandis qu'elle dévalait le coteau à grandes enjambées, elle aperçue, en bordure du sentier, au travers les genévriers, d'innombrables petits yeux rieurs qui la regardaient passer, comme pour approuver son geste...
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Style : Poème | Par peace | Voir tous ses textes | Visite : 391
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