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Ô France ! émerveillée de l'ancêtre Gaulois !

On t'écrase d'impôts ! On te crible de lois !

Comme un sombre mammouth piétinerait les prix      (1)

Par un grand coup de frein au semblant de lambris.      (2)

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Le Président Chasseur, sur son trône massif,      (3)

Veille sa proie taxée, d'un regard expressif.

A ses bottes vernies sont couchés les bedeaux      (4)

Qui font pour les Français de si jolis cadeaux ...

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L'impôt sur le salaire ! une idée de génie !

Et pour que la vieillesse au bord de l'agonie,

Compense une retraite au misérable gain,

Une vignette-auto lui montre son regain.      (5)

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Puis les Impôts Locaux qui ne servent à rien;

Qu'à enrichir l'Etat qui nous monte un vaurien.      (6)

Et nous offre la taxe au milieu de décembre.

L'E.D.F. augmentée exhale une odeur d'ambre.      (7)

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La T.V.A. partout, comme une main immense,

Cueille le blé fourni, après simple semence.      (8)

Que veut dire ce sigle aux énormes battages ?

Et l'on m'a répondu : " Taxons Vos Aventages ! "

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Comme le conducteur assis dans sa voiture,

Pour sa sécurité doit mettre une ceinture,

L'Inflation te surprend, ô France ! dans l'Histoire,

Et marque sur ton dos : Ceinture Obligatoire !..

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Ô France ! émerveillée de tes ancêtres Francs !

On brade l'atelier où tu mendiais tes francs.

Tu traînes maintenant dans la profonde rue,

Dépouillée de tes biens par un Destin en crue.      (9)

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Et te voilà réduit à l'infâme chômage.

Tandis que sur son trône, et montrant son ramage,

Le Président Bagou fait sa bouche de carpe,      (10)

Et tient l'accordéon qui se transforme en harpe.      (11)

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Car le bel instrument qui ornerait un parc,

A des cordes aussi; justement comme un arc.      (12)

Les bedeaux enlaçant le maestro des lieux,

Frappent leurs ventres pleins, chantant à qui mieux mieux.

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Alors que toi, ô France ! il te faut regarder

Dans les offres d'emploi une place à garder.

Car souvent ces temps-ci on met sur les paliers,

Avec un mot gentil, quelques bons ouvriers.

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Ô France ! ayant assez du Président Cocher !      (13)

Tu peux faire beaucoup, mais il faut te fâcher !

Tu poses la question : " Mais pour qui me prend-on , "

Et la réponse vient : " Simplement pour un con ! "

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                                               JULIEN

                               Dimanche  14  Juillet  1974

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On s'aperçoit que 35 Ans plus tard rien n'a changé, à part les

Présidents qui se succèdent mais sont tous les mêmes .

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1 : Les magasins Mammouth n'existent plus mais on se souvient du

      slogan : " Mammouth écrase les prix "

2 : Lambris : Revêtement

3 : Président Chasseur : Car toujours à l'affut d'une nouvelle taxe

4 : Les bedeaux : Les ministres ou autres...

5 : Ils ont supprimés la Vignette- auto car de toutes façons les vieux

      n'ont jamais eus le moindre sous

6 : Monte un vaurien : " Monte un bateau "

7 : Ambre : en électricité : du latin electrum ou grec êlektron : " Ambre jaune "

8 : Blé : Pognon; fric; oseille; etc ...

9 : Destin : autre orthographe de G. d'Estaing

      Crue : débordement

10 : Président Bagou : Celui qui parle à tort et à travers

        Bouche de carpe : Bouche en cul de poule de Giscard

11 : Accordéon : Il en jouait le Giscard

12 : Arc, cordes : Avoir plusieurs cordes à son arc (c'est à dire qu'il

       avait toujours des surprises pour le peuple)

13 : Président Cocher : Qui tiens les rênes de l'Etat