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L'affaire du siècle par tehel

L'affaire du siècle

 De mémoire d'homme, jamais encore on n'avait vu pareille automobile dans le coin!

De fait, la Rolls ressemblait davantage à une péniche nonchalante qu'à une voiture. Quand l'engin passa l'angle de la rue, le chauffeur eut toutes les peines du monde pour manœuvrer et éviter le coin du drugstore de Monsieur Richards. Celui-ci, son éternel béret sur la tête, se précipita pour regarder passer la Rolls noire, qui roulait au pas d'homme pour venir s'arrêter devant la vitrine poussiéreuse de Fletcher.

Norman Fletcher, l'antiquaire. Norman Fletcher, un homme que l'on prétendait aisé mais qui vivait reclus dans son lugubre magasin déserté par presque tout le monde, un homme presque aussi vieux que les choses exposées en vitrine.

Le chauffeur de la Rolls, emmailloté dans un complet gris et coiffé d'une casquette à la jugulaire luisante, s'empressa d'ouvrir la double portière arrière de la voiture. Un homme de grande taille, mince et droit comme un i, une canne noire au pommeau nacré dans la main droite et son haut-de-forme dans l'autre, mit le pied sur le trottoir. Fletcher accourut lui ouvrir la porte grinçante de sa médiocre boutique.

À l'affût, Monsieur Richards fut surpris que la triste échoppe put attirer cette grosse légume.

Tout le monde le savait, Fletcher ne vendait jamais rien, sauf parfois à quelques touristes nigauds de passage qui désiraient emporter quelque souvenir du temps passé.

Suivi de son chauffeur, l'homme en costume de satin noir disparut dans le magasin de Fletcher.

Ceux-là qui s'étaient postés derrière leur rideau restèrent planqués dans la même positon, il ne se passait jamais rien au village, aussi, cette Rolls et cet étrange personnage allaient-ils devenir le sujet de conversation pour les six prochains mois et, à aucun prix, il ne fallait manquer le moindre détail.

Fletcher ne connaissait pas Roy Backerfield, il n'avait même jamais entendu parler de cet homme-là, mais la Rolls, et le chauffeur avaient suffi à le persuader qu'il allait conclure l'affaire du siècle.

- Enchanté Monsieur Backerfield, que puis-je faire pour vous servir? Fletcher avait savamment pesé ses mots pour répondre aux présentations du chauffeur, qui avait parlé au nom de son patron.

- Vous pouvez m'aider, j'en suis persuadé! Backerfield avait le regard fuyant, il poussait le menton en avant et semblait chercher quelque chose parmi les vieilleries en vitrine.

- Si vous me disiez ce que vous cherchez, cela serait plus simple, dit Fletcher en s'esquintant les reins avec des courbettes tellement grossières que Backerfield le poussa du bout de sa canne.

- Un cadeau pour mon épouse. Je veux lui faire un cadeau original. On m'a donné votre adresse en ville.

- On vous a recommandé mon humble magasin ? l'antiquaire réfléchit rapidement, il vérifia mentalement la liste des citadins qui l'appréciaient, mais aucun ne lui revint en mémoire.

- Je me suis laissé dire que vous possédiez des bijoux. De vieux bijoux. Mon épouse est une inconditionnelle des vieux bijoux, vous n'auriez pas quelque chose qui risque de lui plaire ?

Fletcher s'imaginait connaître son inventaire sur le bout des doigts, mais en parfait homme d'affaire qu'il était malgré tout, il fit mine de chercher.

- Je ne sais pas, un collier, une bague ? Backerfield avait l'air pressé d'en arriver au fait, Fletcher joua le jeu.

- J'ai bien un ou deux colliers, mais ils ne sont pas gratuits !

Le chauffeur ouvrit la bouche pour parler, mais aucun son n'eut le temps d'en sortir, la clochette suspendue à la porte d'entrée tinta à cet instant précis. Monsieur Richards fit son entrée.

- Richards ? Fletcher s'étonna, jamais encore son voisin, qu'il haïssait, n'avait mis les pieds dans sa boutique et il n'y eut aucun doute que celui-ci fut là uniquement par curiosité. - Je peux t'aider Richards ?

- Ces messieurs étaient avant moi, je ne suis pas pressé !

- Ecoutez, mon ami, dit Backerfield en se retournant sur Richards, nous sommes en affaires, voulez-vous bien abréger, je ne dispose pas de beaucoup de temps.

Fletcher se frotta nerveusement les mains, quelques gouttes de transpiration perlèrent sur son front ridé.

- C'est comme vous voulez, j'étais simplement venu pour voir si vous ne pouviez pas m'échanger ces 20 billets de 100 contre deux de 1.000, pour mon fournisseur ? enchaîna Richard en tendant les billets à Fletcher.

- Des billets de 1.000 ?

- Donnez à ce monsieur ce qu'il demande qu'on en finisse ! ordonna sèchement Backerfield en s'adressant à son chauffeur. Celui-ci posa son képi sur la glace du comptoir, il tira un épais portefeuille - modèle géant - de son veston et il allongea 2 billets de 1.000 devant lui.

Fletcher resta comme paralysé devant les liasses de billets que l'homme avait délibérément laissé voir, ses pupilles, comme dans certains bons vieux dessins animés, semblaient s'être métamorphosées en $.

- Voici, remercia Richards en déposant les billets de 100.

- Reprenez ces horribles coupures, nous n'employons jamais de billets de 100. Emportez cet argent insignifiant et disparaissez, vous me faites perdre mon temps.

- Mais ? Richard fut reconduit sur le seuil, poussé par le chauffeur qui n'avait pas l'air avoir envie de rire.

- Vous lui offrez ces deux billets de mille ? s'exclama Fletcher à bout de souffle.

- Je n'attache aucune importance à l'argent, cher ami, mais si vous me parliez plutôt de vos bijoux ?

Epoustouflé, Fletcher trottina derrière son comptoir, il ouvrit le troisième tiroir d'un vieux meuble déglingué et il en sortit une caisse en bois qui sentait le moisi. - J'ai là de superbes camaïeux qui datent du début du siècle, une montre gousset du 19ème et une série de colliers en or fin.

Backerfield se pencha par dessus la boîte, ses yeux cherchèrent l'objet rare pour lequel ils étaient venus.

- Vous n'avez rien d'autre ?

Fletcher replongea sous son comptoir. Il refit presque aussi vite surface avec d'autre objets précieux. - Vous avez ici quelques bagues ornées de rubis, celle-ci, Fletcher glissa la bague sous le rai de lumière tombant du plafond, date du début des années cinquante, c'est une pièce rare qui a appartenu au King.

- Presley ? s'étonna le chauffeur.

- En personne ! confirma Fletcher en se redressant fièrement.

- Non, ce que je cherche, c'est autre chose, je vous le répète, c'est pour mon épouse.

- J'ai bien quelques pièces, là, à l'arrière, mais, enfin, ce sont des objets très rares et, Fletcher exhiba sa main droite dont le pouce et l'index tournaient l'un sur l'autre.

- Aucune importance, je paie cash ! insista Backerfield.

L'antiquaire revint quelques instants plus tard avec un lourd coffret dont il ouvrit la serrure en tremblant.

- Voilà, vous avez là mes plus belles pièces de collection. Voici une superbe gourmette qui a appartenu à Marie-Thérèse d'Autriche, ici, ...

Backerfield ne l'écouta plus, il venait enfin de découvrir l'objet qu'il cherchait. Ses doigts gantés ressortirent du coffret avec une boucle d'oreille. Fletcher s'étonna, il ne se souvenait même pas de l'avoir un jour achetée quelque part.

- Combien ?

- Je, ... balbutia Fletcher pris au dépourvu.

- Combien ?

L'antiquaire essaya de se contrôler, cette boucle d'oreille avait probablement dut rester accrochée à une chaînette ou à un maillon. - Cher ! soupira-t-il enfin.

- Votre prix est le mien, abrégea Backerfield sublimé par l'objet.

- C'est une pièce unique, Fletcher prit délicatement la boucle d'oreille entre ses doigts crochus et il en vérifia l'aspect. En tous cas, même s'il ne se souvenait plus où il avait déniché ce bijou, il fallait reconnaître qu'il était unique en son genre. Trois petites perles, apparemment de grande valeur, étaient suspendues au bout de trois mailles en or rouge biseautées sur quatre faces. Une très belle boucle d'oreille. Vous dire un prix est difficile, vous comprenez, j'y tiens.

- Je vous en offre 1.000.000 lança Backerfield méprisant.

Fletcher dut s'appuyer contre le comptoir pour ne pas s'évanouir.

- Un million ? répéta-t-il, craignant sans doute avoir mal compris.

- Je vous en aurais offert 20 fois plus pour la paire, mais comme vous n'en avez qu'une, je vous donne un million, là, tout de suite, c'est à prendre ou à laisser !

Fletcher fouilla son coffret à la recherche de la seconde boucle d'oreille, le chauffeur sortit son portefeuille et commença à compter tout haut les billets qu'il installait par pile sur le buffet.

- Nous sommes bien d'accord, monsieur Fletcher ?

- Je, oui. Oui, nous disions donc un million. Un million, c'est un bon prix !

- Principalement pour vous Monsieur Fletcher, surtout pour vous ! s'énerva Backerfield qui n'avait pas quitté la boucle d'oreille des yeux.

Fletcher voulut l'emballer, mais Backerfield refusa.

- Je suis très pressé, je vous laisse le temps de vérifier.

- Non, voyons, je vous fais confiance. Fletcher était en extase face aux piles de billets qui couvraient son comptoir.

- Merci Monsieur Fletcher, grâce à vous, mon épouse sera ravie. A un de ces jours peut-être...

Backerfield franchit le pas de la porte, son chauffeur l'aida à monter dans la Rolls, Fletcher s'accouda au chambranle pour les regarder partir.

- La carte de Monsieur Backerfield dit discrètement le chauffeur en tendant la carte de visite de son patron.

Au ralenti, comme elle était venue, la Rolls emportant Backerfield disparut au coin de la rue.

1.000.000 !  Fletcher eut toutes les peines du monde à y croire, même en recomptant les billets un à un, il eut encore du mal à se faire à l'idée. 1.000.000 pour cette boucle d'oreille qu'il ne se souvenait pas avoir chiné un jour.

L'argent de Backerfield lui fut très utile. La semaine suivante, Fletcher fit refaire la devanture de sa boutique; sa réserve disposa enfin du coffre-fort dont il avait si souvent rêvé, et son intérieur totalement refait. Le solde du million vint s'ajouter à ses économies.

...

C'est à peu près vers la fin de ce mois d'août que Fletcher reçut la visite de Richards.

- Monsieur Richards ?

- Bonjour. Dites, voilà, j'ai vu que vous aviez rénové votre échoppe et en allant voir mon fournisseur en ville, je suis tombé sur ceci, je me suis dit que cela pouvait vous intéresser.  Richards lui tendit un feuillet publicitaire froissé.

- Qu'est-ce que c'est ? Méfiant, Fletcher chaussa ses petites lunettes rectangulaires et lut le dépliant dont l'entête disait: Grande vente aux enchères d'objets rares de collection.

- Que voulez-vous que cela me fasse ? l'animosité qui régnait entre ces deux hommes-là, était légendaire.

- Et bien, j'avais pensé que cela pouvait vous tenter, comme votre magasin a fait peau neuve, je me suis dit que votre stock de marchandises pouvait être renouvelé également...

Fletcher médita quelques secondes, puis, coupant court, il remercia froidement Richards et le reconduisit sur le seuil de la porte.

- Au revoir Monsieur Fletcher ! lança poliment Richards. Fletcher referma la porte sans répondre.

Malgré tout, Fletcher se rendit à la vente aux enchères. L'idée de ce Richards n'était finalement pas si mauvaise.

La vente se déroulait dans un immeuble isolé, plusieurs dizaines de chaises avaient été placées sur quatre rangs et déjà des dizaines de curieux et d'amateurs y avaient pris place.

Le Commissaire-priseur adjugeait un tableau ancien quand Fletcher trouva finalement une chaise libre.

- Nous allons maintenant mettre en vente une somptueuse paire de lunettes à montures dorées serties de diamants, récita le Commissaire-priseur.

Fletcher ouvrit le catalogue à la page indiquée et jugea les lunettes. Elles n'avaient rien d'exceptionnel. Comme il allait refermer le livret, ses yeux tombèrent sur la page suivante.

La page du lot n°6: une boucle d'oreille ayant appartenu à Marie-Stuart, reine d'Ecosse. Une boucle d'oreille avec trois magnifiques perles suspendues au bout de trois mailles en or rouge biseautées sur quatre faces. La boucle d'oreille que recherchait Backerfield ! Celle qui lui manquait!

Comme l'écho d'une prophétie, les paroles du millionnaire lui revinrent: Je vous en aurais offert 20 fois plus pour la paire, mais comme vous n'en avez qu'une... Et voilà que grâce à cet imbécile de Richards, il avait l'opportunité de l'acheter. Son cœur se mit à battre rapidement, témoin d'une tension presque insoutenable.

- Lot n°6, annonça le Commissaire-priseur, tandis que Fletcher attendait impatiemment que les enchères commencent. Cette affaire-là allait probablement être la meilleure de toute sa carrière d'antiquaire ! - les enchères débuteront à 200.000 ! Qui dit 200.000 ? termina le gros homme sur l'estrade.

- 200.000 !  lança un type sur la droite de Fletcher

- 300.000 !  surenchérit Fletcher en levant la main droite.

- Trois cent, nous avons trois cent mille. Qui dit 400.000 ?

- 400.000 ! lança l'autre homme. Fletcher lui répondit en montant à 500.000. Backerfield était près à lui en offrir plus de 20.000.000, Fletcher avait une jolie marge d'avance.

- 1.000.000  cria le type d'un ton victorieux.

- 2.000.000 ! enchaîna Fletcher en se tortillant sur sa chaise.

L'autre consulta sa voisine - sa conseillère apparemment -, il vérifia encore les coordonnées dans le catalogue et, alors que le Commissaire-priseur rappelait le dernier montant annoncé, il proposa 3.000.000.

Dans sa tête en ébullition, Fletcher réfléchit aux biens qu'il pouvait hypothéquer, il recensa les économies qu'il avait en compte et, pour en finir, il lança stupidement le chiffre aberrant de 10.000.000.

- 10.000.000. Nous avons 10.000.000 pour cette somptueuse boucle d'oreille répéta le Commissaire-priseur d'un ton amusé.  10.000.000, qui dit 11 ?  Personne ?  10.000.000, une fois ?, 10.000.000, deux fois,...

- 11.000.000 ! intervint in extremis l'autre homme.

- 12.000.000  proposa Fletcher sans plus réfléchir. Quoiqu'il puisse arriver, il savait que Backerfield lui en offrirait davantage.

- 15.000.000 ! persista l'autre amateur qui transpirait abondamment et dont le visage avait viré au pourpre.

- 15.000.000, une fois, le Commissaire-priseur accéléra les enchères, 15.000.000, deux fois ?

- 18 ! sans réellement s'en rendre compte, Fletcher avait parlé.

- 18.000.000 ? vous avez dit 18.000.000, n'est-ce pas ? le Commissaire-priseur s'était avancé pour mieux juger Fletcher par dessus ses lunettes rondes.

- 18.000.000 !  oui, 18.000.000. Fletcher se sentait mal, tout l'horizon s'était mis à danser devant ses yeux. La somme annoncée représentait tout ce qu'il possédait sur terre.

- 18.000.000, une fois, 18.000.000, deux fois, 18.000.000, trois fois, à présent, le Commissaire-priseur semblait ne plus s'adresser qu'à l'autre type à droite de Fletcher qui, lui, croisait les doigts en espérant très fort que tout était fini. 18.000.000, adjugé ! le gros homme frappa sèchement de son maillet, les gens applaudirent, tandis que le type à droite quitta rageusement la séance.

Fletcher hypothéqua son magasin, son stock d'objets anciens, il revendit, à perte, ses actions et dépensa tout l'argent qu'il avait amassé ces 40 dernières années. 18.000.000, ce n'était pas rien, c'était, Fletcher en était persuadé, un fameux placement que Backerfield allait faire fructifier.

...

Trois jours plus tard, Fletcher contacta Backerfield.

- Monsieur Backerfield ?

- Lui-même.

- Fletcher à l'appareil !

- Qui ?

- Fletcher, l'antiquaire qui vous a vendu une boucle d'oreille pour votre épouse.

- Oui, je vois. Que se passe-t-il, mon brave ?

- La seconde boucle d'oreille, celle qui vous manque, je l'ai retrouvée, je l'ai ! Fletcher avait littéralement mitraillé ces mots qu'il s'était répété un bon milliard de fois au cours de ces 72 dernières heures.

- Ah, oui ? Backerfield n'eut pas l'air surpris.

- Seulement, cela va vous coûter un peu plus cher, Monsieur Backerfield, disons que nous commencerons à discuter à partir de 25.000.000 !?!

- 25.000.000 ? répéta Backerfield amusé.

- 25.000.000, oui. Vous savez, cet objet m'a coûté la peau des fesses et ...

- Tût, tût, tût ! l'interrompit Backerfield, Monsieur Fletcher, allons !  La boucle d'oreille que vous possédez ne vaut pas grand chose, même si elle vous a coûté dans les 18.000.000 !  c'est bien le prix que vous l'avez payée, n'est-ce pas ?

- Co ? comment êtes-vous au courant ?

- C'est la même, Fletcher !  En fait, c'est celle que j'avais subrepticement glissée dans votre coffre à quincailles, c'est donc celle que vous m'avez vendue et c'est toujours la même que je vous ai revendue, avec, je vous l'accorde, une légère marge bénéficiaire, grâce à mon homme sur place qui a fait monter les enchères...

- Quoi ? l'antiquaire manqua étouffer

- Je vous l'offre, Monsieur Fletcher, gardez-la, je vous en fais cadeau. Vous m'aviez l'air d'un si brave homme, que j'ai presque honte de vous avoir arnaqué ainsi ! Backerfield éclata de rire et ajouta avant de raccrocher: et remettez le bonjour à votre voisin, ce gentil Monsieur Richards, qui m'a été très utile !

- Allô ?  Allô ? Fletcher avait très bien compris ce qui venait de lui arriver, mais il refusa d'y croire, ses yeux se mirent à pleurer et ses mains à trembler, alors que des envies de meurtres lui traversèrent la tête...

FIN

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Coup de cœur : 11 / Technique : 7

Commentaires :

pseudo : chollet mikael

Belle arnaque, mais surtout bel exemple de cupidité. Bien écrit, on ne décroche pas avant la fin.

pseudo : Grand-Père

J'ai pitié de ce pauvre antiquaire. Bien écrit.