J'aurai, dans un certain temps
Déjoué avec ironie, une nouvelle épopée
Des ailes, des rayons flamboyants
Du jaune, du jaune, encore du jaune
Alors que la rosée lascive
Doucement m'enivre
Des milliers de gouttelettes en extase
Frôlent mon corps médusé

L'air est agréable et sucré
Je repeins dans ma tête
L'azur d'un paradis retrouvé
Le sort pour un instant
A perdu sa baguette
Je suis aussi libre que le vent
Et prêt à assumer
Tous mes vœux passionnés

Quand j'y pense, sous mes yeux
Une parfaite lande s'étend vers le large
Bleuit par un ciel amoureux
Mes pieds tapent des mains
Alors que sans effort et sans alarme
Je bondis vers l'immensité, en me disant :
''Qu'il fait bon de gambader ainsi,
allègrement, vers le soleil, que révèlent
quelques splendides nuées roses emmitouflées!''

Comme il s'enfuit
Je me dépose sur une île déserte
L'âme débordant d’émoi
Mes pieds foulent le sable chaud
En se crispant de joie
Après cette bouchée d'euphorie, le constat
C'est drôle, il faut toujours se le rappeler
''Le bonheur ne s'achète pas''
Même si le répéter fait cliché

La nature me fait la cour, de son ciel enchanté
J'hésite entre le goût d'en faire autant
Et celui de me replier, timide, dans mes quartiers
Mais quel jour sommes-nous? C'est samedi!
Le soleil de son philtre baigne mon corps ravi
Et moi qui fredonne : « Le vent dans tes cheveux blonds »..

L'amour est plus frais que mille pêches juteuses!
Il éclabousse ma tête d'un vent léger,
Je contemple sa splendeur merveilleuse
Comme la beauté qui émane
De ces innombrables baisés
Qui brûlent de tout leur feu
Dans la fuyante clarté