Je dus pendant longtemps me faire une raison:
Mon maître de musique, aux mérites notoires,
M'avait toujours appris: la blanche vaut deux noires
Et ne pas l'accepter eût été trahison.
Pourtant, lorsque vint l'âge, à la belle saison,
Défiant le solfège et les conservatoires,
Je vécus, en amour, quelques folles histoires,
Avec Zorah d'abord, ensuite avec Lison.
Je connus des trésors qu'elles m'offraient sans gpeine:
Lison, son teint nacré,Zorah, son corps d'ébène.
Lorsqu'on a du plaisir, qu'importe la couleur.
Pourquoi faudrait-il donc qu'entre les deux l'on tranche
Donnant à l'une d'elle une double valeur?
Une noire, à mes yeux, vaut autant qu'une blanche.
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par coello pierre | Voir tous ses textes | Visite : 1008
Coup de cœur : 9 / Technique : 9
Commentaires :
pseudo : monalisa
Pierre, c'est toujours un plaisir de lire tes poèmes, un régal pour les yeux et pour le coeur qui ressens les émotions que tu donnes, merci.Tu es un virtuose de la musique de l'esprit.
Nombre de visites : 37915